La première édition avait été une réussite, grâce notamment aux conditions magiques à cette période l’an dernier. En 2024, le Quiksilver Festival revient pour une seconde édition, toujours présenté par Jérémy Florès et Quiksilver, son sponsor de toujours, et avec le soutien de Swatch. Après avoir révélé de premiers noms et le programme, les organisateurs continuent le teasing en annonçant les participations de Lucas Chumbo et Billy Kemper, du duo de potes Marc Lacomare et Joan Duru, des jeunes espoirs qui montent Tya Zebrowski, Milla Brown et Hughie Vaughan mais aussi de Noah Beschen et Macy Callaghan.
À J-5 du lancement, nous avons posé une série de questions au surfeur français.
Le Quiksilver Festival revient ! Y a t-il eu des ajustements cette année ? On pense notamment à l’étape difficile de la sélection des invités…
Complètement, sur la première édition on ne savait pas à quoi s’attendre comme c’était une première. Ça a été une réussite super positive donc on est parti sur une deuxième édition et forcément tous les surfeur veulent participer a la compétition. Tous : meilleures filles, meilleurs garçons, des noms que je n’aurais jamais imaginé. C’est un honneur et en même temps un casse-tête car j’ai mon mot à dire mais on est toute une équipe, il y a des préférences pour certains et pour d’autres, des obligations pour faire en sorte d’avoir un groupe équilibré, pour les sponsors etc.
Ce qui est intéressant c’est qu’on a rallongé la waiting period de quelques jours. Le format reste le même, on a de grands noms comme Kelly Slater, Kai Lenny, Bobby Martinez et Lucas Chumbo entre autres. Il y a des jeunes aussi, c’était sympa de donner une chance à des profils comme Tya Zebrowski, avec la saison qu’elle fait c’est totalement mérité. Ce que j’aime dans cette idée, c’est de faire un mix de surfeurs différents : free surfeurs, légendes, champions du monde, juniors… C’est ce qui est beau dans cet événement, il peut y avoir une série avec Kelly Slater, Tya Zebrowski et Clay Marzo. C’est ça qui est cool : d’avoir une mixité. J’imagine que pour la plupart c’est un rêve de gosse de pouvoir surfer contre Kelly Slater. On a aussi forcément Kauli Vaast qui est le nouveau champion olympique, je pense que c’est un atout, il a tellement changé de statut grâce à cette médaille d’or. Ça va être beau de voir une série Kelly Slater-Kauli Vaast par exemple.
On a aussi amélioré sur les 9 jours les événements, musique, art et skate. Chaque année je pense qu’on cherchera à améliorer l’événement mais là, ça va déjà envoyer.
L’an dernier les conditions étaient magiques, comment appréhendez-vous les prévisions de cette année ?
Ça va être dur de faire mieux que l’année dernière, ça arrive une fois tous les 10 ans cette chance-là, mais je pense que tous les surfeurs viennent pour l’expérience. Ils viennent en famille, profiter du Sud-Ouest parce qu’ils adorent y venir, ce n’est pas forcément que pour la performance et les vagues. Forcément s’il y a les vagues c’est la cerise sur le gâteau mais s’il n’y a pas de vagues je pense qu’ils profiteront d’autres choses que la région a à offrir. Je ne me fais pas trop de soucis, c’est plus relax quand on voyage en famille, en opposition à une épreuve du World Tour où tout est très tendu : les points, les classements, les règlements… Là, la règle, c’est qu’il n’y a pas de règle, c’est ça qui est beau, le partage.
Y a t-il un heat que tu as hâte de surfer ?
Je pense que je vais faire équipe avec Kelly Slater, donc je ne surferai pas en même temps que lui mais avoir par exemple Kauli ça pourrait être cool. On a déjà eu des séries ensemble Kauli et moi, on est à 1-1 (une victoire pour Jérémy à Teahupo’o, une victoire pour Kauli au Quiksilver Festival 2023, ndlr) donc ça peut être cool de faire une série ensemble. Bon, il est tellement en forme en ce moment que ça va être compliqué mais on ne sait jamais, attention le vieux renard peut quand même encore créer de petites surprises (rires). En twin vu que j’ai gagné la compétition aux Maldives je me dis que ça peut être un avantage pour moi mais bon je ne m’emballe pas parce qu’ils sont tellement talentueux et surdoués tous que ça va être compliqué (rires).
Penses-tu que les formats invitational soient le futur du surf de compétition ?
Forcément, c’est sûr. On en parle souvent, avec les surfeurs présents l’année dernière on disait qu’il était possible de faire un tour, faire par exemple le Quiksilver Festival, le J-Bay Classic, la compétition aux Maldives, Padang Padang… Il peut y avoir déjà 5 ou 6 événements sur invitation complètement funs, qui cassent tous les codes avec un spectacle tout aussi impressionant que sur l’élite mondiale, si ce n’est plus.
Je pense que c’est le futur du surf et c’est beau parce que bien sûr il y a déjà eu des événements auparavant mais nous on va essayer de renouveler un peu cela pour faire en sorte de continuer dans l’histoire et faire progresser le format chaque année, afin que l’économie locale en bénéficie. Les commerçants, les amoureux du surf, les passionnés ont besoin de ça. C’était un manque de ne plus avoir de Quiksilver Pro France, d’étape mondiale. Chaque année les gens de la région avaient hâte de voir leurs surfeurs préférés sur les spots de Seignosse et kiffer. Malheureusement ça s’est arrêté. L’année dernière, j’ai croisé des gens dans la rue qui me remerciaient de refaire vivre cette ambiance.