David Cairol : "Bob Marley est comme un père spirituel"

Le chanteur basque revient d'un surf trip aux Mentawai où il a tourné son dernier clip : Loin de nos rives.

09/11/2018 par Marc-Antoine Guet

David Cairol fait partie de ces enfants du Pays basque qui ont grandi entre mer et montagnes. Bercé par l’océan depuis tout petit, c’est du côté de la Chambre d’Amour à Anglet que David a fait ses premières armes à l’eau. Après une enfance partagée entre surfer et chanter, David décide de sortir de sa zone de confort. À 24 ans, il traverse l’Amérique latine en sac à dos. Une véritable leçon de vie et un élément déclencheur pour cet homme bercé par les voyages et les rencontres.

Passionné de reggae depuis tout petit, c’est tout naturellement vers la Jamaïque que David va ensuite s’orienter. Après plusieurs mois passés sur les traces de son idole Bob Marley, David revient en France préparer son dernier clip. Un clip qu’il a terminé de tourner aux Mentawai, à l’occasion de son dernier surf trip. Entretien.

Surf Session : Avais-tu
prévu de lier ton voyage aux Mentawai à la musique ?

David Cairol : « Non pas du
tout.
  J’ai un ami qui organise depuis
longtemps des boat trip aux Mentawai et je ne pouvais jamais car je n’avais ni
le temps ni l’argent à l’époque. Et cette fois-ci j’ai dit oui. C’était en
février dernier, on est
parti 3 semaines. 1 semaine à Sumatra et ensuite en
boat trip. Je suis
parti avec 10 autres personnes dont beaucoup que j’ai appris
à connaître sur place.
  J’étais le
musicien de la bande ».


 Et du coup
projet musical là-bas ?

« 10 jours
avant je me suis dis : c’est con de partir là-bas sans faire d’images.
  J’ai plein d’images en tête de ce genre de
paysages que j’aimerais caler dans les clips. Du coup j’ai demandé au vidéaste
que nous avions embauché sur
place s’il était ok de tourner quelques images en
plus pour mon clip. Cela s’est fait à l’improviste. J’avais juste un costard avec
moi et
  c’est parti. Je suis revenu avec
de belles
images de drone et des images aquatiques. La musique parle en plus du côté évasion, des personnes qui n’essayent pas de vivre leurs rêves ou qui ne s’écoutent pas assez, donc ça collait parfaitement ».


C’était un passage obligatoire ?

« C’était
très important pour moi ce retour aux sources. Bob Marley a
marqué ma vie.
Vraiment.
  De plusieurs manières et à de
nombreuses reprises. Il a été comme un père
spirituel pour moi, loin des clichés.
J’ai d’ailleurs eu la chance de jouer avec les Wailers, ses musiciens et aussi de rencontrer son fils. J’y repars cet hiver
d’ailleurs pour enregistrer un nouvel album. Je ne savais pas trop vers quoi m’orienter musicalement et la
Jamaïque a tout déclenché ».


 Ils
travaillent comment là-bas ?

« Ils sont
beaucoup plus dans l’urgence que chez nous. Tout se fait en studio. Rien n’est
préparé. Ce n’est pas à l’arrache mais c’est très instinctif.
 J’adore vraiment ce pays et j’y ai laissé une
partie de moi. J’y ai pris la plus grosse claque de ma vie là-bas ».

 Si tu
devais décrire ton style de musique tu dirais quoi ?

« Il y a
beaucoup d’influences dans ma musique. Mais je dirais le
reggae, le hip hop et
la pop.
  J’aime mélanger ces 3 univers ».


 Tes projets
maintenant c’est quoi ?

« Je continue de développer les ateliers d’écriture en Jamaïque et je vais aussi essayer de monter quelque chose avec les surfeurs de là-bas. Les planches de
surf sont très chères en
Jamaïque.  Il
n’y a pas de moyen. J’aimerais créer une passerelle avec les
Jamaïcains.  J’ai envie de monter un truc surf entre les
jeunes d’ici et de là-bas. Le surf, comme la musique, c’est un moyen de s’en
sortir.
  Je n’ai pas envie de faire ça
pour mettre un éclairage sur le pays mais plus pour aider les jeunes sur
place.
Il faut le faire avec prudence pour ne
pas faire n’importe quoi ».      

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Photo à la une : Thierry Loustauneau             

     


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