Même si Michel Bourez aimerait bien atteindre les quarts de finale cette année, sa régularité depuis la première épreuve l’a propulsé à la 7ème place du classement mondial. Une position confortable avant l’épreuve qu’il attend chaque année : le Billabong Pro Tahiti, sur SA vague de Teahupoo.
Malgré un emploi du temps surchargé, il est venu passer quelques jours en France après Jeffrey’s Bay, et juste avant de s’envoler à nouveau pour Huntington Beach afin de participer à l’US Open Of Surfing. L’occasion parfaite pour faire un bilan de mi-saison avec lui. Magnéto :
Tu pointes désormais à la 7ème place du classement World Tour. Alors, heureux ?
Ça va, c’est cool. On est presque à la moitié de la saison et c’est une bonne position. Mais l’année est loin d’être finie, il va falloir rester « focus » jusqu’au bout, et essayer de passer les quarts à la prochaine compète.
Les premiers jours à J-Bay ont plutôt bien marché pour toi (Michel a obtenu 17,07 pts pendant le R2, voir vidéo ci-dessous). Qu’est-ce qui t’a manqué d’après toi face à Fanning au R5 ?
Surfer contre Mick, c’est toujours très dur. Mais là, j’avais un 7,5 pts et il me fallait un 8 pour passer. J’avais la priorité mais il n’y a pas eu de vagues pendant 10 minutes. Il fallait juste qu’une vague arrive pour que je gagne ma série et continue à avancer comme ça. Ça arrive à tout le monde, c’est aussi arrivé à Mick en finale face à Jordy. Ça fait partie de la compétition.
La prochaine épreuve se déroule à Tahiti. Tu es plutôt confiant lorsque c’est ton tour de jouer à domicile ?
J’espère vraiment qu’on aura des vagues cette fois-ci et qu’on pourra surfer à notre niveau. Ces dernières années on y mettait plus des manoeuvres que des tubes. Mais je suis assez confiant, il y a pas mal de vagues en ce moment et ça peut être bien pendant la compète.
Est-ce qu’on s’autorise déjà à penser à la 1ère place quand on est 7ème mondial ?
Non, pas du tout, ce n’est pas mon objectif immédiat. Il faut que j’avance étape par étape : accéder à une finale, remporter une étape… A partir de là on pourra y penser, mais c’est un long processus.
Est-ce que ça faisait partie de tes objectifs de se hisser si haut cette année ?
C’est ma 3ème année sur le CT. Mon plan, depuis le début, était le même que pour le QS : 1ère année : voir comment ça se passe / 2ème année : se hisser… Maintenant c’est parti, je ne peux qu’avancer.
Quel est ton objectif de fin de saison ?
Si je peux me maintenir 7ème, ou avancer jusqu’à la 6ème place, ce sera très cool pour moi. 5ème, ce serait encore mieux mais… tout va dépendre des compétitions qui vont arriver.
Mise à part Tahiti, quelle épreuve tu attends avec impatience ?
Le Quik Pro France je crois. C’est un endroit que j’apprécie vraiment : les vagues, les personnes, la culture… C’est ici quoi !
Impatient aussi de voir à quoi ressemblera New York ou pas du tout ?
Pas du tout. C’est bien d’aller à New York, visiter la ville, mais je ne m’attends pas à ce que ce soit parfait. NYC, San Francisco… toutes ces nouvelles étapes, ils sont gentils de nous emmener là-bas, mais c’est juste bien pour aller en vacances…
En revanche le retour de Fidji sur le Tour l’an prochain, c’est une bonne nouvelle ?
Tu n’as qu’à lire les réactions de tous les surfeurs sur Twitter pour te rendre compte que oui. Moi je n’y suis jamais allé mais c’est un honneur de pouvoir participer. Fidji c’est un endroit mythique, les vagues sont incroyables et tout les surfeurs restent d’y aller. Même Kelly a décidé de rester là-bas plutôt que de venir à J-Bay.
Justement, tu en as pensé quoi de ça ?
Franchement, j’ai trouvé excellent qu’il reste là-bas pour scorer des vagues. Il n’a plus rien à prouver et maintenant ce qu’il veut c’est profiter, c’est cool. Je respecte vraiment ce qu’il a fait. Il a surfé J-Bay toute sa vie, des vagues parfaites toute sa vie, mais un swell comme ça à Fiji c’est une fois tous les 5 ans donc…
PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN FERRAND
Photos : ASP
Ci-dessous : Le 17,07 de Michel Bourez face à Raoni Monteiro , le meilleur score du Round 2. Voilà pourquoi :