Avant d’entamer sa deuxième saison sur le World Tour aux côtés de Justine Dupont, Pauline profite de ses quelques mois de break sans compétition. Le temps de venir à Surf Session dans nos bureaux pour partager sa passion.
Après la Chine pour le Swatch Girls Pro, tu reviens des Philippines où tu es allée rejoindre Emmanuelle Joly. Tu n’arrêtes pas de voyager, rassure-nous il te reste encore des destinations surf à découvrir ?
Oui carrément ! Je n’ai pas trop fait l’Amérique Latine. J’ai fait le Pérou et le Costa Rica mais en compétition et j’aimerais y retourner. Je n’ai jamais été au Mexique et ça me plairait vraiment d’y aller. L’Afrique aussi, je sais qu’il y a des vagues au Sénégal…
Quel est ton top 3 des destinations surf ?
1 : Mentawaii, 2 : Hawaii et 3 : Philippines
Il n’y a plus de compète à Hawaii pour les filles cet hiver, tu vas quand même y aller?
Non je ne pense pas. J’aimerais beaucoup, j’adore Hawaii mais y aller à cette période sans compétition prévue, vu le monde ce n’est pas la meilleure chose à faire. Quelques surfeuses seront présentes, Justine Dupont et Steph Gilmore par exemple. C’est vraiment dommage de ne plus avoir Hawaii dans le calendrier, car ça raccourcit l’année et c’est des compétitions en moins. Après une coupure aussi longue, de presque cinq mois, ça ne va vraiment pas être facile de se remettre dans le rythme. Et puis Hawaii c’est le berceau du surf, c’est triste de se dire que l’élite du surf féminin ne s’y retrouvera pas.
Alors quels sont tes projets pour les jours qui arrivent ?
Je vais au Maroc d’ici quelques jours, puis je vais rester un peu en France. Je pars fin janvier en Australie, m’entraîner à fond dans de l’eau chaude avant que les compétitions commencent. J’y resterai jusqu’au Roxy Pro Gold Coast, le 1er CT.
L’année dernière tu nous disais en intégrant le WCT que ton objectif était d’y rester. En étant la première française à te requalifier sur le Tour, tu as parfaitement rempli ton contrat. Quels sont tes objectifs cette année ?
C’est vrai que je suis super contente de m’être requalifiée même si ça n’a pas été facile. J’aimerais bien d’ici deux ans arriver à rentrer dans le top 5, ça serait super. J’aimerais atteindre les phases finales plus souvent que cette année. J’ai fait cette saison une demie finale et deux quarts et je voudrais être plus régulière. J’aurais peut-être plus d’assurance cette année car je connais bien les destinations, mais en contrepartie, il y a des nouvelles surfeuses qui sont arrivées, le niveau ne cesse d’augmenter et ça va être encore plus dur.
Qui redoutes-tu le plus justement, les nouvelles ou les plus expérimentées ?
Le Top 3 composé de Sally, Carissa et Steph reste assez détaché. Elles ont une régularité impressionnante, leur niveau est dur à atteindre et c’est très difficile de les détrôner. Mais des nouvelles comme l’Hawaiienne Malia Manuel ou l’Américaine Lakey Peterson peuvent aussi être dangereuses, de même pour Tyler Wright et Coco Ho. Mais toutes les filles fracassent et sont à redouter.
Deux françaises sur le circuit mondial c’est aussi une première dans l’histoire du surf ? Comment appréhendes-tu le Tour 2012 avec Justine Dupont ?
C’est super de pouvoir faire le Tour avec Justine. On se connaît depuis longtemps. Nous voyagerons ensemble. Il n’y aura pas de tension entre nous, ça restera sain. Je préfère être deux, on est dans un monde anglo-saxon, la moitié du circuit est en Australie. Les autres filles du Tour sont super sympas mais à un moment donné on se sent un peu seule face au monde entier. Pouvoir parler français et être aux côtés de quelqu’un qu’on connaît bien est plus rassurant.
Tu surfes en France actuellement, quelles sont tes astuces pour supporter l’eau froide ?
Je ne suis pas trop fan du surf avec gants et cagoule. Je m’équipe plutôt d’une bonne combi intégrale et de chaussons. Le plus horrible c’est la barre à la tête quand tu passes sous l’eau pour les canards. Je lutte aussi beaucoup pour ne pas avoir les mains gelées, quand j’attends les vagues au pic je mets souvent mes mains sous les bras… Les mains c’est le pire, ça m’est arrivé de ne plus pouvoir ouvrir ma voiture tellement j’avais les doigts gelés, j’ai été obligée de demander de l’aide à quelqu’un ! Ensuite la lutte c’est la sortie de l’eau. Je cours vers la voiture pour me changer. J’ai un peignoir et une serviette dans la voiture. Je pense à remplir une bouteille d’eau tiède pour me rincer et je l’enroule dans mon peignoir pour qu’il soit tout chaud.
Le froid peut-il te faire sortir de l’eau malgré les vagues ?
Oui ça m’est déjà arrivé. L’hiver, même en 4/3 je ne tiens jamais plus d’une heure et demie. L’approche n’est pas la même l’hiver. Je reste moins longtemps à l’eau mais je suis plus active, je me dis : « Allez je reste qu’une heure mais je prends un max de vagues ». Il faut rentabiliser au maximum et toujours être en mouvement. Les chaussons n’apportent pas les même sensations, on sent moins bien la planche sous les pieds, le poids de la combi mouillée pèse également, ce qui fait qu’on a moins de liberté de mouvement donc moins de sensations. Mais faut pas s’arrêter à ça, le surf en hiver a ses avantages.
Il paraît que tu es hyper active sur le web, où cliques-tu en premier quand tu allumes ton ordi ?
Mes premiers réflexes sont Facebook et Twitter. J’anime aussi mon blog, au moins un ou deux posts par semaine, ce qui me demande pas mal de temps. Pour les infos surf, je vais régulièrement sur votre site en particulier pour les vidéos et les petites news décalées. Je regarde aussi beaucoup de sites de surf anglo-saxons. Et question mode et tendances j’aime bien le site mademoizelle.com.