Kelly Slater n’est pas à Lemoore ! On l’imaginait confiné au Surf Ranch surfant toutes les vagues jusqu’à épuisement… On le retrouve en Australie bien calé derrière sa guitare !
Après avoir posté quelques morceaux sur Instagram ces derniers jours, Kelly fait son retour sur Facebook pour participer à un festival musical « maison » organisé par une asso californienne, United By Art.
16 artistes se relayaient entre vendredi et samedi, et comme il était dernier à passer à cause du décalage horaire, Kelly a pris son temps. Plutôt que de se contenter des 20-25 minutes prévues, il a passé plus d’une heure à jouer, chanter, et discuter avec le millier de spectateurs qui suivaient le live.
A travers ce concert on reconnait bien Slater, avec tous ses questionnements et ses doutes, « je sais plus utiliser facebook« , « je pense que ma guitare est mal réglée« … Mais qui se révèle ensuite appliqué et talentueux comme dans tout ce qu’il entreprend.
MUSICIEN AMATEUR
Kelly interprète des reprises et des compos. Il explique que parfois il se réveille avec une chanson dans la tête, qu’une autre lui est apparue alors qu’il s’endormait dans son bain, qu’une autre a été composée un jour de flat à Bell’s Beach…
Cela fait longtemps que Slater n’a pas donné de concert, mais il a retrouvé des chansons par-ci par-là, un morceau enregistré pour un album caritatif, des chansons inachevées dont il a retrouvé la trace dans un vieux téléphone ou un e-mail… »J’aime jouer de la musique, je suis un amateur » explique-t-il.
Il reprend une chanson de
Bernard Fanning, qui n’est pas l’oncle de Mick mais le chanteur du groupe
Powderfinger. Il joue aussi un peu de
Pearl Jam sur un ukulélé emprunté à
Stéphanie Gilmore. Il raconte comment il a fait 15 ans de guitare avant de se mettre au ukulélé au début des années 2000, inspiré par
Eddie Vedder qui écrivait ses chansons comme cela.
Kelly raconte avoir joué avec Tom Curren, mais que celui-ci étant un bien meilleur guitariste, il avait un peu de mal à suivre. A l’occasion d’une chanson un peu country, il explique qu’il détestait cette musique que sa mère passait quand lui écoutait les Surf Punks et AC/DC, mais qu’il en apprécie la subtilité aujourd’hui.
SURFEUR IRRÉDUCTIBLE
Entre les morceaux, le king glisse quelques mots. Parfois juste un salut à ses amis qui regardent ou un « Ia Ora na » pour ses fans de Tahiti. Souvent ça parle de musique « Cette situation est une des meilleures choses qui puissent arriver pour la musique live, j’ai pu voir plein de bons artistes comme ça« . Mais il en profite aussi pour demander à un spectateur de Lemoore d’aller voir si sa piscine fonctionne encore…
Et puis forcément, il a quelques mots sur sa situation, le surf et la Covid. « Je suis en Australie, on a le droit de surfer ici, on a juste pas le droit de traîner ou de se rassembler sur la plage. C’est un débat intéressant. Je pense que le problème c’est les gens qui se regroupent sur la plage car ensuite on interdit le surf« .
Il a son avis, Kelly : « Je pense pas qu’on devrait nous empêcher de surfer, mais il ne faudrait pas se regrouper. On souhaite tous le meilleur à ceux qui sont touchés par ça, et je connais pas mal de personne qui l’ont eu. C’est un nouveau monde, a l’époque de la grippe espagnole il n’y avait pas tous ses moyens de transports qui ont accéléré l’épidémie. On a tous pris sur nous en restant à la maison pendant un mois, mais c’est dur de tout arrêter, on a envie de continuer à vivre ! »
Il termine avec quelques accords inspirés par Jeff Buckley, et une dernière réflexion. « C’est une époque intéressante, différente de tout ce qu’on a connu dans nos vies, quelque chose d’assez sauvage. J’espère qu’on en sortira bientôt en comprenant comment gérer cette situation... »