Jérémy Florès en chiffres, c’est 28 ans dont 10 de carrière dans l’élite mondiale, 5 fois classé au top 10, et premier surfeur européen à mener une telle carrière à l’international.
Peu de victoires, mais sans doute les plus prestigieuses : Teahupoo, Pipeline, des étapes aussi emblématiques pour le surfeur qu’exigeantes techniquement : « tout le monde entendait dire qu’il serait le prochain Kelly Slater » se souvient Paul Evans, rédacteur chez Surf Europe. Le prochain, difficile à dire puisque Slater est toujours dans les vagues, mais son homonyme européen, sans aucun doute : « Quand je l’ai vu surfer la première fois, il avait douze et treize ans, et j’ai été impressionné par sa technique. Il était tellement meilleur que les autres enfants de son âge, ça faisait peur » témoigne Slater. « Tout de suite, il a fait preuve de tactique, il était malin, un réel compétiteur. C’est un excellent compétiteur » rapporte Brett Simpson.
Malgré un talent indéniable, son caractère bien trempé et sa manière de ne pas hésiter à remettre en cause certains jugements, ont valu à Jérémy d’être suspendu momentanément, pour revenir plus mature et travailleur que jamais.
« J’ai réalisé mes rêves, je suis parti de rien et je suis devenu l’un des meilleurs surfeurs du monde. J’ai déjà une carrière dont je suis fier. La route à été longue et ça a été difficile d’arriver jusqu’ici, mais maintenant, c’est que du bonus » dit-il avec apaisement. Un Jérémy en route pour un nouveau Tour, dont on pourra de nouveau admirer le talent dès le 14 mars prochain, sur la droite de Snapper Rocks.
En attendant, revivez l’ascension de Jeremy à travers ce portrait réalisé par la WSL, qui a également consacré un épisode à Johanne Defay (à retrouver ici).