Les juniors ont préparé leur saison au Maroc

Infos via la Fédération française de surf

Le Collectif National Junior vient de terminer le stage de préparation hivernale qui se tenait cette année au Maroc. Durant 10 jours (20-30 janvier), les dix surfeurs convoqués ont pu répéter leurs gammes sur les vagues d’Agadir. L’enjeu était de s’entraîner pour le QS de Taghazout (18-26 février) et résidait aussi dans la cohésion d’un groupe, dont certains éléments pourraient représenter la France aux championnats du monde junior ISA 2023.

Après l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Amérique centrale, le stage de préparation hivernal a renoué avec le Maroc cinq ans après y être déjà passé.

« Un choix judicieux, selon Serge Lougarot, un des cadres techniques nationaux de la Fédération sur place à Agadir. Ça coûte moins cher et surtout on va moins loin et il y a une cohérence avec le début de saison du calendrier WSL. » Le Maroc, c’est aussi une destination sûre question vagues au coeur de l’hiver. Dans une eau à 18 degrés et sous un beau soleil, les juniors français ont pu enchaîner les heures de surf quotidiennes.

Contrairement aux années précédentes, ce stage national ne concernait que les U18 ; les U16 auront le leur un peu plus tard.

« La mission est remplie et on a apprécié travailler avec un groupe restreint, ce qui nous a permis d’être plus proche encore des athlètes », note Jean-Robert Vignes, second cadre technique national présent à Agadir. Durant les dix jours de stage, soit la longueur moyenne d’une compétition internationale comme des championnats du monde ou d’Europe, les techniciens ont pu évaluer les surfeurs présents. « Ce n’était pas un stage de sélection mais de cohésion, relève Serge Lougarot. On a un groupe complet à fort potentiel qui a travaillé sur les routines de l’équipe de France. Logiquement, certains de ceux qui étaient au Maroc seront aux Mondiaux, même si ce n’est pas la règle puisque l’année sportive à venir permettra de les départager. »

Fonctionner ensemble pendant 10 jours

Une cohésion qui existait déjà pour une grande majorité des juniors présents.

« Fonctionner ensemble pendant 10 jours, ce n’est pas comme se voir lors d’un week-end de compétition, complète JR Vignes. On a pu cerner ceux qui se sont impliqués, qui ont donné de leur personne. On a certes fait des km, on n’a certes pas eu les vagues exceptionnelles de Taghazout, mais on rentre satisfait du travail réalisé. »

Si le spot de la Pointe des Ancres, site du futur QS de février, n’a malheureusement pas fonctionné, le groupe a su trouver de bonnes vagues au sud (Tifnit) ou au nord (Tamri), avec des pointes jusqu’à Imsouane et Sidi Fni. « On n’a pas eu la droite marocaine à 12 turns avec des tubes mais on a vraiment eu de quoi faire », explique JR Vignes. « A part la déception de ne pas avoir pu se préparer sur le spot de la Pointe, on a pu mettre en place des séances intéressantes, ajoute le technicien. On a fait des exercices à thèmes, on a fait des évaluations individuelles et on a terminé avec une compétition pour bonifier le travail des 10 jours. On n’est pas là pour les changer en 10 jours, mais mettre le doigt sur certaines choses à améliorer et leur apporter une prise de conscience. On est en début de saison, ils doivent valider plusieurs choses pour bien lancer l’année. »

En plus du stage, les surfeurs ont eu droit à des séances de préparations physiques concoctées par Aymeric Debouyn, mais aussi à des temps consacrés au travail scolaire. Sans oublier la découverte du Maroc, même si beaucoup y étaient déjà venus.

« Merci d’ailleurs à Karim, local d’Anza où a séjourné le Collectif, qui a guidé le groupe durant 10 jours ».

Hina Conradi, membre du Pôle France et capitaine de l’équipe de France junior jusqu’à l’an passé, était elle aussi de la partie, pour parfaire sa formation de stagiaire sur l’animation des réseaux sociaux de la structure fédérale. Comme d’autres, elle sera de retour dans quelques jours pour le QS de Taghazout.