La mission ? Assurer les 3 places olympiques garanties via le CT et aller chercher le 2e ticket féminin.
04/09/2019 par Marc-Antoine Guet
L’équipe de France débarque à Miyazaki au Japon au grand complet, comme les 55 autres nations (un record) où se tiennent les ISA Vans World Surfing Games (7-15 septembre), qualificatifs pour les jeux Olympiques 2020. Un passage obligé pour les stars du CT : Gabriel Medina, Kelly Slater, Stephanie Gilmore, Carissa Moore… qui doivent y valider leur billet pour Tokyo !
Sur les vagues de Kisakihama Beach, Jérémy Florès, Johanne Defay, Michel Bourez, Joan Duru, Vahine Fierro et Cannelle Bulard, auront pour mission dès samedi de se hisser dans le haut de la hiérarchie des nations, assurer les trois places olympiques pour le moment garanties via le CT et, enfin, aller chercher le deuxième ticket féminin pour les jeux.
Sixième des championnats du monde l’an dernier, la France doit retrouver son standing. Avec ses stars, elle avait été sacrée en 2017 à Biarritz. Sans ses stars, elle a dégringolé dans la hiérarchie en 2018 à Tahara (Japon). Un classement dans le Top 5 dans 15 jours permettrait aux Bleus de confirmer leur statut de place forte du surf mondial, ce qui pourrait s’avérer très utile l’an prochain lors des World Surfing Games 2020 où seront distribués les derniers tickets pour les JO.
En fin de semaine à Miyazaki, la France ira aussi chercher le second ticket féminin pour les JO. L’autre billet devrait revenir à Johanne Defay, actuellement 10e du CT féminin et virtuellement qualifiée pour Tokyo-2020. Vahine Fierro et Cannelle Bulard, sélectionnées par la Fédération pour défendre nos couleurs au Japon, jouent ainsi leur avenir olympique.
Parce qu’il s’agit d’une compétition de qualification continentale, les ISA World Surfing Games 2019 offriront aux meilleurs surfeurs de leur continent un ticket pour Tokyo 2020. En clair : si Fierro ou Bulard termine meilleure européenne sur ces Mondiaux, elle aura son billet pour les JO. Enfin… provisoirement, car elle pourrait se voir souffler sa place si une autre Française se classe dans le Top 6 éligible aux Mondiaux 2020. Mais la France aurait, quoi qu’il en soit, la garantie de conserver cette place olympique.
Les trois autres tickets olympiques français (1 dame + 2 hommes) devraient normalement être récoltés via le tour mondial CT de hiérarchie 1. A ce moment de la saison professionnelle, Defay, Bourez et Florès sont dans le bon wagon. Sauf accident de parcours, la France devrait donc avoir via le CT une athlète femme (Defay) et deux athlètes hommes (Bourez et/ou Florès et/ou Duru) aux Jeux Olympiques.
L’Europe avant tout
A Miyazaki, nos surfeurs devront donc surtout ferrailler avec les Européens. Les Portugais et les Espagnols sont nos rivaux les plus dangereux, d’autant qu’eux aussi ont sélectionné leurs meilleurs éléments. On pense notamment à Frederico Morais, Vasco Ribeiro et Teresa Bonvalot (Portugal), Vicente Romero, Aritz Aramburu, Gonzalo Zubizarreta, Ariane Ochoa (Espagne), sans oublier l’Italienne Claire Bevilacqua ou l’Allemande Frankie Harrer.
Présence obligatoire pour les surfeurs du CT concernés par Tokyo 2020
Les ISA Vans World Surfing Games 2019 entrent dans le processus complexe de qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 (24 juillet – 9 août). A Miyazaki, le meilleur surfeur et la meilleure surfeuse d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Océanie obtiendront ainsi une place pour les JO. Pour l’Amérique, c’est déjà joué, deux tickets ont été distribués lors des jeux Panaméricains de Lima en juillet dernier.
Un résultat qui ne concerne toutefois pas les stars du CT puisque celles-ci visent la qualification via justement le CT, à la condition sine qua non de terminer la saison 2019 dans le Top 10 éligible (cad : un maximum de deux athlètes par pays et par genre). Autrement dit, les Slater, Medina, Gilmore et Moore, ne vont pas gagner leur ticket pour les jeux à Miyazaki mais doivent obligatoirement participer à ces Mondiaux pour valider une éventuelle future qualification.
Les surfeurs du Brésil, des Etats-Unis et d’Australie, les trois superpuissances du surf mondial, ne sont donc pas directement concernés par ces Mondiaux. La France, elle, le sera.
L’équipe de France
(3 places messieurs et 3 places dames)
Messieurs
Michel Bourez
Jérémy Florès
Joan Duru
Dames
Johanne Defay
Vahiné Fierro
Cannelle Bulard
Photo à la une : WSL / Damien Poullenot (Johanne Defay)