C’est une news au goût de victoire pour tout ceux qui s’étaient opposés à ce projet de piscine à vagues du côté de Saint-Jean-de-Luz. Un premier cadeau de Noël avant l’heure.
Dans une interview accordée au media basque, l’entreprise Wavegarden, conceptrice de la piscine, aurait confié que « le projet de Saint-Jean-de-Luz a été stoppé. Il était porté par Boardriders, qui a actuellement d’autres priorités ».
Une information que Mediabask a réussi à se faire confirmer par Jean-François Irigoyen le maire de Saint-Jean-de-Luz. Ce dernier aurait reconnu avoir « du mal à avoir des retours de la part de Boardriders » avant d’ajouter que : « Tout me laisse à penser que le projet est à l’arrêt ».
Si les opposants à ce projet de piscine à vagues sont rassurés, ils l’assurent, le combat n’est pas encore tout à fait terminé. Voici ce que nous ont dit par l’intermédiaire de leur représentant dans ce dossier François Verdet, le Collectif Rame pour ta Planète et l’antenne côte basque de Surfrider Foundation Europe :
« Dans le contexte chaque jour plus dramatique du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, au moment où il faut lever le pied, changer radicalement d’attitude pour laisser respirer la nature et ne pas compromettre l’avenir de l’humanité, ce projet était l’exemple même de la fuite en avant pour consommer toujours plus d’eau et d’énergie en détruisant une prairie et une forêt centenaire.
Nous sommes heureux de voir que le bon sens l’a emporté face à une initiative insensée sur tous les plans : écologiques, sportifs, économiques et d’aménagement du territoire.
Néanmoins, il n’est pas question que l’on mette « du béton à la place du béton ».
Nous, citoyen·nes et surfeur·ses opposé·es au projet, resterons mobilisé·es jusqu’à obtenir la preuve que les 4 hectares communaux concernés gardent leur vocation naturelle et/ou agricole.
Nous proposons que ce terrain serve à l’installation d’une ferme pédagogique qui aurait la triple vocation de fournir des fruits et légumes en circuit court à la population locale ; de recevoir les enfants des écoles pour leur apprendre à cultiver, récolter et à préparer lors d’ateliers dirigés par des chefs cuisiniers locaux ; et d’offrir un emploi pérenne à un·e ou plusieurs jeunes agriculteur·trices qui souhaitent s’installer sur la commune.
Ce n’est pas une proposition en l’air. Nous avons connaissance de l’existence d’au moins un projet argumenté et chiffré, porté par une association luzienne à qui il ne manque plus qu’un terrain pour débuter !
Nous, membres du collectif Rame pour ta Planète et de l’antenne Côte Basque de Surfrider Foundation Europe, souhaitons sincèrement que cette contestation du projet de Surf Park ait une issue positive et débouche sur un projet au service des habitant·es de Saint Jean de Luz. Nous allons, dans les jours qui viennent, proposer une rencontre à Monsieur le maire de Saint Jean de Luz pour en discuter ensemble ».
Le 11 novembre dernier, les opposants sortaient leur site internet sur lequel ils publiaient une tribune écrite par Léa Brassy qu’ils encourageaient à signer. Tribune qui a recueilli à ce jour des centaines de signatures.
