Natxo Gonzalez rejoint le team Oxbow !

C'est l'occasion de revenir sur le parcours du surfeur basque.

13/09/2024 par Ondine Wislez Pons

*Informations via Oxbow

Le team Oxbow s’agrandit et les boards du surfeur basque Natxo Gonzalez seront désormais ornées des stickers de la fameuse marque française. La persévérance par pure passion du surf, c’est peut-être ce qui définit l’histoire de Natxo Gonzalez. Que ce soit pour acheter sa première planche à 7 ans, surfer sa première grosse vague à Galéa à 14 ans, scorer son tout premier barrel à Nazaré ou se remettre d’une commotion cérébrale, le Basque Natxo Gonzalez a toujours su être patient et persévérant pour franchir une par une les étapes de sa vie de surfeur professionnel.

© Oxbow

Le surf, un rêve d’enfant devenu réalité

Quand on est adulte on parle d’objectifs, quand on est enfant on parle de rêves. Mais nous, surfeurs, avons la chance de rester de grands enfants tout le long de notre vie. C’est sans doute ce qui nous pousse à toujours continuer de rêver. Le premier rêve de Natxo Gonzalez était de s’acheter une planche de surf. Alors âgé de 5 ans, il fait du bodyboard l’été pendant les vacances en famille. Rapidement il demande à ses parents une « vraie planche de surf avec des dérives et un nose pointu ». Un objet qui parait dangereux aux yeux de ses parents non-surfeurs, pour un enfant d’un si jeune âge. Le deal est donc le suivant : le petit Natxo reçoit 1 ou 2€ chaque week-end.

À lui d’économiser pour un jour s’acheter sa planche. Une manière simple pour une famille modeste d’apprendre certaines valeurs à leur enfant. Et de repousser l’échéance… Mais Natxo garde son rêve en tête, il remplit sa tirelire chaque week-end, et à l’âge de 7 ans il se rend avec son père au surf shop local. Il jette son dévolu sur une vieille planche d’occasion, la moins chère et casse littéralement sa tirelire devant le patron du shop qui hallucine. Il manque 20€, mais ce n’est pas grave, papa fera crédit pour le bonheur de son fils qui ne veut pas rater la prochaine saison estivale. À peine surfeur et déjà endetté !

Un été qu’il passera tous les jours à l’eau pour nourrir sa nouvelle passion. Puis vient Noël avec sa combinaison en cadeau pour surfer aussi l’hiver. Les vagues sont plus grosses, le temps est gris, le papa ne voit plus toujours son fiston depuis la plage. Il décide alors de se mettre lui aussi au surf pour garder un œil sur son fils. Puis c’est la sœur qui s’y met et rapidement le surf devient une affaire de famille chez les Gonzalez.

© Oxbow

De la passion à la professionnalisation, toujours avec passion

Natxo va ensuite enchainer les compétitions, se faire repérer par les sponsors et collectionner les trophées qui s’entassent dans sa chambre. À 14 ans il décide de surfer Galéa. La mythique vague basque n’est pas très loin de chez lui, Natxo étant natif de Plentzia au Pays basque sud, dans la banlieue littorale de Bilbao. Ce jour-là les vagues sont lisses. Les faces font 5m. Patient, le jeune Natxo Gonzalez se met à l’extérieur pour regarder les plus grands charger. Et puis une série plus grosse que les autres décale vers l’ado. Tout le line-up crie alors « GO NATXO ! ». Quelques secondes d’adrénaline qui insufflent un certain déclic pour la pratique d’un surf plus engagé.

À 18 ans il est invité au Punta Galea Challenge et remporte l’épreuve. Il se retrouve ensuite invité sur le Big Wave World Tour sur une épreuve au Chili. Natxo Gonzalez découvre alors le milieu du surf de gros, à l’époque encore solidaire et bienveillant entre les compétiteurs qui s’entre-aident. Il adore ce nouveau monde et décide d’en faire sa carrière. Sur l’étape de Nazaré, il y aura ce barrel d’anthologie. Le tour premier à Praia do Norte. Une vague qui fait rentrer Natxo dans la légende et le propulse comme l’un des meilleurs surfeurs de gros en Europe, voire dans le monde.

La suite s’écrit à Jaws et sera plus difficile. Entre une première compétition ratée et une deuxième manquée à cause du Covid. Mais comme toujours, Natxo Gonzalez reste patient, persévérant, il sait que d’autres bons moments sont à venir. Des moments incroyables qu’il va vivre à chasser les plus grosses houles de la planète : Mavericks, Puerto Escondido, Punta de Lobos, Skeleton Bay, Mullaghmore… mais aussi des vagues plus proches de la maison comme Mundaka et Rokaputa. Ou encore ses deux victoires d’affilées en 2022 et 2023 au prestigieux Quemao Class à Lanzarote.

Avec les grosses vagues et les gros tubes bien deep, viennent aussi les wipe-outs. Deux particulièrement violents entrainent une commotion cérébrale. Mal de crane, perte de la vue, dépression… Éloigné des vagues pendant des mois, il faudra déjà du temps pour identifier la maladie. Puis à nouveau du temps pour faire des traitements et s’en remettre, pour espérer revenir à son meilleur niveau.

© Oxbow

Une nouvelle aventure commence avec Oxbow

Patience et persévérance. Mais aussi travail acharné. Aujourd’hui Natxo se sent mieux, et il est prêt à vivre de nouveaux moments forts ! Comme ces trips avec ses amis Kepa Acero, lui aussi ambassadeur Oxbow et le photographe-réalisateur Jon Aspuru. Inspiré par Kepa qui l’accompagne depuis son plus jeune âge tel un grand frère, Natxo goûte lui aussi aux saveurs de l’exploration surf. La liberté ultime de surfer des vagues vierges entre amis et de s’immerger dans une nouvelle culture. L’envie d’ailleurs. Ce besoin d’explorer la mer. Une pratique descendue directe de leurs ancêtres basques, cet héritage culturel qui coule dans leurs veines.

Comme La Isla de los tigres ou Crossing Boarders, ces expéditions feront l’objet de films qui font le tour de la planète surf. Des images d’exploration, de vagues vierges, de barrels parfaits entre potes, de galères de trip, d’amitié entre copains… Pas de doute que ces films feront rêver à leur tour des jeunes garçons et filles de 7 ans, qui demanderont l’autorisation à leurs parents de les regarder sur Youtube, en attendant de remplir leur tirelire pour s’acheter leur première planche de surf.


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