Leon Glatzer est ce que l’on pourrait appeler un citoyen du monde. De nationalité allemande par ses parents, il est né à Hawaï avant de partir vivre dans ce petit pays d’Amérique Centrale qu’est le Costa Rica, un véritable petit paradis pour élever un enfant et lui faire découvrir le surf, quand on en a les moyens. C’est d’ailleurs là-bas qu’il entre en contact avec le surf qui le mènera ensuite partout à travers le monde. Il parle tout aussi bien espagnol qu’anglais, sans oublier l’allemand, sa langue maternelle. Il représente d’ailleurs fièrement l’Allemagne depuis ses quinze ans, qui marquèrent le début de sa carrière professionnelle. Il est de plus en plus fréquent de voir des surfeurs venant de pays où il n’y a pas le moindre clapot, devenir des as de la discipline.
En compétition
Depuis une dizaine d’années, Leon participe à de nombreux QS, en France et dans le reste de l’Europe. Il vient tout juste de participer, avec l’équipe nationale allemande, aux Championnats du monde ISA au Salvador, au cours desquels il a réussi à atteindre le tour 4 des repêchages. Il fut également le tout premier surfeur olympique de son pays. À 26 ans il entre dans un nouveau chapitre de sa carrière, lui offrant davantage de visibilité à l’international. La raison de ce succès est simple, cet édit a été retenu pour participer au fameux concours annuel de nos confrères australiens, le Stab Edit of the Year. Finies les présentations, maintenant place à l’action !
Águila
Le titre n’a pas été choisi au hasard, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil à la miniature YouTube pour comprendre pourquoi. Leon s’envole majestueusement, tel un aigle sur ces vagues tropicales. Ses airs avaient déjà fait forte impression lors de la sortie de « Pavones Swell Firing Cannons » il y a 3 ans. Aujourd’hui, il revient plus rapide, plus haut et plus technique, dans de belles vagues aux couleurs de carte postale. Plus en détails, ce qui a changé chez Leon ce sont les sections sur lesquelles il décide de décoller. L’Allemand n’attend pas la section en fin de vague pour s’envoler, ce qui donne lieu à des combos fous. À cela s’ajoutent des carves plus puissants qu’ils ne l’ont jamais été jusqu’ici. À choisir, la manœuvre la plus marquante serait ce air à 1:15 et des poussières. Préparez vous à devoir appuyer sur le bouton replay.
Il faut dire que les vagues se prêtent très bien au jeu. Leon expliquait pourtant, dans les différentes interviews données pour la promotion de sa vidéo, vouloir mettre en avant des vagues moins parfaites que celles que l’on a l’habitude de voir dans les clips en eaux chaudes. Des vagues qui, pourtant, ne manqueront pas de susciter une certaine convoitise chez les surfeurs vivant en métropole. Taylor Curran a compilé des images des nombreux trips sur lesquels il a accompagné le surfeur, le tout donnant lieu à ce condensé de airs en tous genres. Certains diront sûrement que les vagues se ressemblent, mais il s’agit bien de spots distincts, se situant parfois à plusieurs jours de vols les uns des autres. Certaines images sont tournées chez lui, à Pavones, d’autres aux Maldives, aux Mentawai, en Indo ou encore à Tahiti.