Le Western Australia Margaret River Pro s’est poursuivi hier pour une courte période de compétition, ne terminant que les trois premières manches des 8e de finale féminins. Les conditions ayant considérablement ralenti au cours de la matinée, le bureau du commissaire de la WSL a annulé l’événement pour le reste du tour. La prochaine compétition aura lieu demain, jeudi, à 03h45 (heure française) pour un lancement possible à 04h.
En tant qu’étape n°5 du Championship Tour (CT) de la World Surf League (WSL), cette épreuve est la dernière avant le Mid-Season Cut. Malgré le petit nombre de manches disputées, toutes les trois avaient pour enjeu des scénarios importants de requalification et de relégation, comme cela a été le cas avant-hier chez les hommes.
Deux autres surfeuses reléguées en Challenger Series avec le Mid-Season Cut
Le 2eme heat de la journée était un match à gagner pour Isabella Nichols et Gabriela Bryan, l’Australienne se trouvant juste en dessous de la ligne de cut et l’Hawaienne juste au-dessus. La finale de 2022 a été rejouée, ce qui a donné lieu à un véritable feu d’artifice. Après une longue attente pour les premières vagues, les deux femmes ont commencé fort, Gabriela Bryan avec une vague à 8 points pour trois turns massifs dans le mur et Isabella Nichols avec un 7.33 pour deux snaps verticaux. La première a été en mesure d’appuyer son score avec un second score moyen pour prendre une avance décente, tandis que la gagnante de l’événement en 2022 n’a pas été en mesure de trouver une autre vague dans des conditions incohérentes, laissant la victoire à son adversaire. Avec cette défaite, Isabella Nichols retournera sur les Challenger Series pour essayer de regagner une place sur le CT en 2025.
« Le début de ce heat a été assez difficile« , a déclaré Gabriela Bryan. « Isabella est une concurrente tellement féroce. Je me suis dit que je ne laisserais pas un centimètre à qui que ce soit, et ça a fini par marcher. J’ai fait quelques erreurs. J’ai été aspirée un peu loin et j’ai raté une bonne vague. C’est difficile, parce que j’ai vraiment confiance en mon surf, et je veux juste prendre les bonnes vagues, mais depuis le début de l’année, je n’ai pas si bien joué, et c’est quelque chose sur lequel j’ai travaillé, donc je suis content que ça ait marché. Nous étions si mal placées au début, mais s’il y a une bonne vague et que votre concurrent n’est pas dessus, ce n’est pas grave si vous n’êtes pas dessus.«
La rookie Alyssa Spencer a ensuite perdu contre la n°3 mondiale Molly Picklum dans le heat 3 des 8e de finale. Dans un heat très lent, composé de deux redémarrages, c’était une bataille de sélection de vagues pour trouver les pépites qui offriraient les meilleures opportunités de marquer des points. La Californienne a tenu le lead pendant la majeure partie du heat, mais les 7,33 de l’Australienne dans les dernières minutes ont fermé la porte à sa remontée. Alyssa Spencer se dirigera maintenant vers les Challenger Series pour avoir l’opportunité de se requalifier pour le CT en 2025 tandis que Molly Picklum se qualifie pour les quarts de finale, où elle affrontera Gabriella Bryan en heat 1.
India Robinson bat Johanne Defay, numéro 2 mondiale, et conserve ses chances de passer au-dessus du cut
India Robinson n’était pas en position de perdre cette semaine puisqu’elle est arrivée à Margaret River classée quatre places en dessous de la ligne de cut, à la 14e position. La surfeuse de 23 ans avait déjà subit le cut lors de sa première année en 2022 et est déterminée à se donner toutes les chances de réussir cette année. Face à Johanne Defay, India Robinson a obtenu un 7,67 et un 6,33. Bien que la numéro 2 mondiale se soit battue, c’est l’Australienne qui s’est retrouvée sur les meilleures vagues, ce qui lui a permis de s’ouvrir et de montrer le surf qu’elle espérait depuis le début de l’année, laissant la Française quitter Margaret River avec une 9e place, son plus mauvais résultat de la saison 2024.
« Il y a vraiment beaucoup de vent« , a déclaré India Robinson. « On n’en a pas l’impression depuis la plage, mais c’est le cas. C’était bien de mettre à l’épreuve tout le travail de force et de conditionnement. Quand c’est comme ça, il faut être très sélectif sur les virages. Je me sens vraiment à l’aise ici et j’ai l’impression que mes virages s’adaptent bien à la vague. Je ne vais pas trop sur la lèvre, je reste sur le rail, et ça me convient. Il faut continuer.«
