En terminant sa saison sèchement éliminé par Jérémy
Florès au Pipe Masters, Joel Parkinson a fini 9e du classement WCT
2016. A peine mieux que sa décevante 13e place de 2015, mais décidément bien
loin de son titre de 2012 et des 4 places de second accumulées auparavant.
D’un coté on n’est pas vraiment surpris. Parko a beau être un des tout meilleurs surfeurs de sa génération, le type a maintenant 35 ans, 3 gamins qui vont à l’école, et un genou qui
l’a fait souffrir l’an dernier. On le voit donc mal se débarrasser de sa
légendaire nonchalance pour aller batailler un titre cette année. Pourtant il fait parler de lui
ces temps-ci, et au travers d’un article de la WSL et d’une interview de STAB
on apprend qu’il est au top de sa forme et qu’il faudra compter sur lui en
2017.
« Je suis vraiment, vraiment motivé pour
faire quelque chose cette année. Je veux m’assurer de garder mon impulsion pour
toute la saison. » déclare-t-il à STAB, en promettant qu’il ne snobera pas l’épreuve au Brésil cette année. « Je devrais ralentir, je suis
déglingué ! Mais depuis la fin de l’an dernier je me sens plus déterminé. ». Il rappelle
dans la foulée qu’il est plus jeune
que Taj Burrow, qui a tenu jusqu’à 37 ans sur le tour, et qu’un certain Kelly
Slater, quadragénaire, est toujours dans la course.
Il semble d’ailleurs s’inspirer de son célèbre « letting go »
(lâcher prise) pour avancer. « Je suis à un point de ma carrière ou je ne
prends que du plaisir », explique-t-il
à la WSL. « Je surfe comme je veux
surfer et profite des avantages de la vie sur le tour. On prend trop de stress
si on est trop concentré ».
DETOX OU INTOX ?
Joel s’affiche aussi sur Instagram avec une boisson verdâtre qu’il semble avoir composé avec 6 flacons de suppléments alimentaire posés sur le comptoir de sa cuisine.
« J’ai démarré une cure détox et je me sens étonnamment bien. Pas d’alcool, pas de graisses saturées, par de glucides… enfin pas trop de glucides… C’est terrible comme on peut se sentir différent après s’être purgé de toute cette merde. » Affirme-t-il.
On peut s’étonner des résultats vu qu’il dit n’être qu’au 5eme jour de
sa cure ! On peut aussi penser qu’il doit subir de sacrés tentations vu
qu’il est copropriétaire d’une brasserie avec Mick Fanning. Et pas une mauvaise
en plus, vu que leur Barter XPA, vient de prendre la 4e place du top
100 des bières artisanales australiennes !
Alors on jugera sur pièce, mais pour se chauffer Joel a
remporté le Burleigh Boardriders’ Single Fin Classic, une compétition sans rien
d’autre à gagner que le prestige d’être le meilleur sur des single fins datant
d’avant 1985.
Cette forme renouvelée peut-elle se traduire sur le tour
face à une concurrence également renouvelée ? Parko lui même prévient qu’à juste 18 ans, Ethan Ewing a toutes les qualités pour choquer du monde sur le tour cette année. Et même si le circuit lui convient avec les étapes de Snapper, Bell’s, Margaret, J-Bay et Trestles,peut-il
gagner ailleurs que sur ces longues droites où il peut développer tout son surf ?
A la grosse question : « crois-tu pouvoir gagner un autre titre ?
», il répond : « Je sais que je
peux être régulier sur toutes les étapes. Je suis probablement plus fort sur
certaines que sur d’autres, et tu ne me verras sans doute pas sur le podium au
Brésil si ça fait 30cm. Par contre dans 1m50 qui tube ou un beachbreak qui suce,
en bonne santé et si je me sens prêt… je veux gagner. Je ne vois pas ce qui m’empêcherait
d’arriver à Pipe avec une carte à jouer ! ».
Alors que penser de ce Parko 2.0 ?
Si ça peut lui permettre de continuer à nous régaler encore quelques années avec
son style coulé, on a envie d’y croire !