Place à notre numéro d’automne, le 381e de cette belle histoire commencée en Mars 1986.
Un numéro qui, comme pour celui juste avant lui, vous offrira en main une expérience de lecture inédite avec différents papiers utilisés pour favoriser le toucher et éveiller les sens. Un numéro automnal qui remet le poster au goût du jour, eux qui nous ont tant bercé par le passé. Pour la deuxième fois également, nous avons souhaité remercier nos abonnés en leur proposant un numéro un peu différent esthétiquement de ceux que vous pouvez retrouver en kiosque. En effet, la couv’ ne sera visuellement pas la même pour ces derniers qui auront droit à un logo métalisé.
Un rendez-vous que nous voulions lancer pour remercier les abonnés de leur fidélité depuis toutes ces années et qui se reproduira pour les prochains numéros.
Au programme de ce numéro 381, la place de la culture hip-hop dans le monde du surf, un portrait de la légende Michel Larronde, un gros plan sur la jeune garde du surf français qui décrit les personnalités de Justin Becret, Kauli Vaast, Kyllian Guérin, Sam Piter, Teva Bouchgua, Titouan Canevet et Vahiné Fierro, une explication du surf en Pleine Conscience, le retour sur le trip au Costa Rica de William Aliotti à travers l’œil de Manuel Claudeville Morell, la réflexion autour des souvenirs de sessions qui imprègnent notre mémoire et ce que notre imagination en fait, sans oublier le portfolio qui remet l’argentique au goût du jour. En plus des autres rubriques habituelles.
Bonne lecture !
Photo de couv’ : Matahi Drollet par Jérome Brouillet
STORY – SURF & HIP-HOP
La scène se déroule l’hiver dernier dans la cuisine de la team-house hawaïenne Billabong qui fait face à Pipeline et accueille chaque hiver les meilleurs surfeurs de la marque. Justin Bécret y rappe les paroles du morceau ?Jimmy Punchline? d’Orelsan devant Griffin et Cosby Colapinto complètement bluffés par la performance du Français qui joint la gestuelle au flow et assure clairement. La séquence, filmée, servira d’intro et de bande-son au clip résumant l’hiver hawaïen du surfeur et enflammera littéralement son compte Instagram. Plus récemment, le rappeur/businessman P.Diddy s’affichait – toujours sur Instagram – en combinaison et planche sous le bras du côté de Malibu. Deux exemples parmi d’autres qui illustrent un rapprochement entre deux cultures que pas mal de choses opposaient pourtant.
Par Romain Ferrand / Photos : Julien Roubinet, Nil Puissant, Damien Poullenot, Thomas Lodin, Tortuga, Carine Puyo
STORY – LE GURU
Écouter les histoires de Michel Larronde, c’est plonger dans l’histoire du surf français depuis la bande de la Grande Plage de Biarritz des 70’s, c’est également prendre une profonde respiration sur les débuts du tow in en France pour terminer en apnée dans les profondeurs de Jaws. Toujours dans les meilleurs coups et constamment sollicité par la jeune génération pour son expérience unique dès lors que les cartes passent dans le rouge, le roi est vivant, célébrons le boss !
Par Julien Roulland / Photos : Ben Thouard, Sylvain Cazenave, Olivier Dézèque
TALENTS – FANTASTIC SEVEN
Le New Deal du surf bleu, blanc, rouge est à caractère multiple. Dans un langage vernaculaire, on appelle ça l’idiosyncrasie : le genre individuel et le tempérament personnel. Témoignage sur les vagues et en dehors de l’eau salée d’un certain futur du surf français.
Par Olivier Dézèque / Photos : Tortuga
POINT DE VUE – SURFER EN PLEIN CONSCIENCE : getting more from less
À la sortie d’un nouvel été, le constat est sans appel : nous n’avons jamais été aussi nombreux à vouloir jouir des joies du surf. Entre agacement, ruminations et accusations, la Pleine Conscience apparait comme une fleur au bout d’un fusil déjà bien graissé. Inspirée de la méditation bouddhiste et adaptée à notre culture occidentale, la Pleine Conscience s’adapte aujourd’hui au merveilleux monde du surf en proposant une pratique intentionnelle, sans jugement et capable d’améliorer les performances sportives. C’est en tout cas l’avis de Brad Gerlach, ancien surfeur professionnel de grosses vagues reconverti en coach de Wave Ki, cette méthode d’entrainement réalisée sur la terre ferme qui affirme qu’à l’image d’un corps soumis à l’effort et devenu endurant, un mental doit être capable d’acquérir sa propre condition. La Pleine Conscience, une solution à nos problèmes de vagues ?
Par : Elisa Routa / Photos : César Ancelle-Hansen
TRIP – COSAT RICA – TAKE II
Le Costa Rica n’a jamais aussi bien porté sa devise « Pura Vida » qu’en ce moment où il constitue un des rares endroits sur terre où on peut voyager et vivre librement. En effet, après un premier confinement strict comme partout ailleurs, le pays s’est autorisé une réouverture au tourisme.
Par : Manuel Claudeville-Morell
UNE AUTRE HISTOIRE – FLEURS DE SUPERMARCHÉ
Si une vague, aussi parfaite soit-elle est surfée et que sa monstration n’est pas opérée ? S’il n’existe pas de témoignages de son existence… comment peut-on l’imaginer ? Certaines anciennes perceptions jouent avec notre mémoire et on en bricole ce qu’on veut. C’est comme ces fleurs de supermarché qui dès lors qu’elles passent à la caisse sont promues à des histoires qui généreront des souvenirs. Nous créons nos réminiscences de toutes pièces.
Par Pete Geall / Photos : Al Mackinnon
EXPÉRIMENTATION – KEEL FINS ON GUN
Qu’il s’agisse d’effectuer des drops sur des murs énormes, de rider dans le barrel ou de pratiquer le hotdog surfing, les planches habituellement utilisées ne sont pas forcément celles qui sont adaptées à tous . Le surf peut être une recherche individuelle. Certains originaux entreprennent des réflexions, ouvrant des chemins pleins de bonnes surprises. Démonstration par Christian Beamish qui prouve qu’il est toujours possible de s’éloigner des modèles admis. Get off the grid !
Par Christian Beamish / Photos : Patrick Trefz
PORTFOLIO – CELLULOÏD & CHIMIE DOUCE
C’est à Nicéphore Niépce qu’on doit le tout premier procédé photographique. Il parvient à créer des images en noir et blanc au travers de l’exposition spécifique d’une plaque d’argent recouverte de bitume. À la fin du XIX° siècle, Eastman Kodak démocratise le procédé avec la mise au point de la photographie argentique. Si aujourd’hui le digital prédomine nos manières de créer dans l’instantanéité, l’idée de portfolio est de privilégier la manière traditionnelle, celle qui se joue du temps. Les activistes qui continuent de rembobiner leurs films nous offrent un passé bien plus concis avec leurs images et avec ce qui gravite autour du processus de fabrication plastique – La Chambre claire de Roland Barthes expose bien cette idée. Entreprenons un voyage dans le temps et un peu après avec une galerie 100% argentique.
Mais aussi bien d’autres rubriques et des tentatives de réponses à certaines questions qui nous préoccupent.
On ne vous en dit pas plus… la suite dans le mag !
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