Surf Session Mag – Octobre / Décembre 2020

Cette nouvelle édition automnale célèbre la liberté retrouvée et le retour à l'eau espéré. Après cette période particulière, nous avions tous envie de changer d'air.

09/10/2020 par Rédaction Surf Session

Portrait d’une culture à la dérive.

« Et dire qu’on aurait presque pu croire à une prise de conscience collective adoubée d’une volonté farouche à faire d’un éventuel après COVID, un nouveau monde. Et si l’idée de revoir la copie en termes de bilan carbone, et par conséquent sa propre conception éco-citoyenne du surf, aurait pu être une bonne chose, quel portrait pourrait-on peindre de la surf culture à l’heure où l’ultra consumérisme rend quasi normale l’idée de partir quelques jours à l’autre bout de la planète en quête d’exotisme et d’authenticité ?

À l’heure où l’utilisation frénétique des réseaux sociaux déclenche une crise généralisée d’ultracrépidarianisme* ? À l’heure où la communication semble plus facile à travers un écran et où la crise coronavirus vient faire vaciller une économie déjà bien fragile ? À l’heure où la moindre cause est reprise et « washée » au point d’en devenir fade, terne, délavée…

Pourtant, et au-delà du costume «marketé» qu’on lui fait trop souvent porter, le surf c’est un art de vivre. Une culture indéniablement liée à l’océan. Une âme collective qui, au-delà des kilomètres séparant un surfeur balinais d’un surfeur portugais, se partage sans frontière, sans religion, sans distinction sociale, autour d’une seule et même passion : la glisse. Car c’est bien de cela qu’il s’agit avant tout. De cette connexion aussi éphémère que magique entre un homme et la nature dans ce qu’elle peut avoir de plus sauvage et beau à la fois.

Pas besoin de strass et de paillettes pour partager ça entre amis. Pas besoin non plus d’excès de mégalomanie 2.0 en tapissant « instameuge » de vidéos de sessions. Le nombre de followers ne fera jamais le surfeur. À quelque chose près, Molière disait – « Surfons chers amis, surfons : le temps qui fuit nous y conduit »… On a souvent tendance à l’oublier mais c’est aussi simple que ça !«  Sébastien Vaïsse

*Ultracrépidarianisme – Comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets pour lesquels on n’a pas de compétence crédible ou démontrée.

Après cette période plutôt particulière, nous avons tous plus que jamais, envie de changer d’horizon, que ce soit par le voyage, les nouvelles rencontres ou une reconversion professionnelle.

>> Au sommaire de ce numéro, en kiosque d’octobre à décembre :

RENCONTRE – HISTORIAS DE FAMILIAS

Gomez : Histoires de famille

Au large des côtes du Sahara occidental, des territoires insulaires volcaniques juste assez grands pour abriter un micro-climat et juste assez hospitaliers pour abriter les hommes, ont été éparpillés au gré des vents. Ce sont les îles Canaries. Au nord-est de cet archipel et à 70 miles nautiques de la péninsule marocaine du Cap Juby, Lanzarote est une petite île sub-désertique de 60 km de long et de seulement 25 km de large. Sur cette petite île, vit un petit garçon qui voit grand.

VOYAGE– PATALLUVIA  

Lost in the Swell : Patalluvia

Le début de ce voyage commence il y a cinq ans, au retour de notre dernière aventure au Gabon. Comme souvent, ça commence par le survol des cartes satellites, à la recherche de traînées blanches dévoilant des vagues, pouvant générer un potentiel spot. Au travers des rencontres que nous avons faites lors des différentes projections de nos aventures, le public nous a souvent évoqué l’envie de nous voir galérer sous d’autres latitudes que les tropiques… Comprenez donc dans le froid !

DOSSIER– RECONVERSION

La vague d’après

Comment va la vie quand la frénésie des compétitions se retire lentement, que les voyages deviennent rares et que les contrats de sponsoring arrivent à leur terme ? Comment réagir quand tout s’arrête, agir pour tourner la page d’une carrière sportive et élargir ses compétences pour donner une nouvelle trajectoire à son existence ?

Choisie ou subie, manquée ou réussie, la reconversion est une étape majeure dans la vie d’un athlète. Cette phase obligatoire et délicate, qui caractérise le passage de la vie de sportif à la vie professionnelle, est une réalité brutale à laquelle les surfeurs sont plus ou moins préparés, et qu’ils abordent différemment selon leur âge, leur passé, leur entourage et leur état d’esprit.

Avec cette série de portraits, nous donnons la parole à quatre surfeurs français, parmi les meilleurs de leur génération entre la fin des années 90 et l’orée des années 2000. Aujourd’hui coach, cadreur aquatique, architecte ou marketing manager, ils évoquent leur parcours et retracent leurs expériences.



DESTINATION– SRI LANKA

Ceylan Stories

Après des années de guerre civile et un violent tsunami en Décembre 2004, le Sri Lanka a réussi à tourner la page et devenir en une quinzaine d’années, une destination qui séduit beaucoup de surfeurs du monde entier. Avec ses décors paradisiaques, son héritage culturel très riche et son peuple d’une gentillesse inégalable, cette île située au sud de l’Inde ne manque en effet pas d’attraits. Son exposition favorable aux houles de l’océan Indien lui offre également, selon l’époque de l’année, une multitude de vagues sur sa façade Est ou sur le sublime littoral Sud-ouest.


PORTRAIT– VINCENT DUVIGNAC ET NOA DUPOUY

Portrait croisé

Quoi de mieux qu’un Mimizanais pour parler d’un autre Mimizanais. C’est tout l’idée de ce portrait croisé. Mais c’est aussi l’histoire d’une génération qui sépare Vincent Duvignac et Noa Dupouy. Surf, doutes, objectifs, appréhensions… Les deux Landais ont accepté de jouer le jeu.


TRIP– LES MALDIVES

Moments d’exception

Pour être honnête, ce premier boat trip post-confinement appelle pas mal de sentiments et d’interrogations contradictoires. Chez certains, le fait même d’envisager un surf trip parait déplacé. Hors de propos. Pour des raisons sanitaires évidentes (mise en danger de soi, des autres au sein du bateau, des locaux) mais aussi pour une question de respect : comment penser à faire un trip entre potes, récréatif, alors que la moitié de la planète est encore confinée ?

On participerait presque à la propagation du virus sur des îles reculées et isolées !

PORTFOLIO– « SILHOUETTES » PAR SACHA SPECKER

Géométrie variable

Voici sans doute un autre exemple de reconversion réussie. Celui du natif du Cap en Afrique du Sud, Sacha Specker. Champion du Monde de Bodyboard en 2012 (Drop Knee), cet amoureux de l’image, qui a même travaillé dans sa jeunesse comme assistant photo et lumière, s’est toujours trimballé boitier à la main… ou dans un caisson : « Aujourd’hui, je trouve la paix et la joie en immersion. Toujours en mouvement et toujours à la recherche d’une image unique à capturer. »

Fin technicien, fervent adepte de l’aquashot, Sacha fige le temps, transformant un backwash en épine de glace ou une zone d’impact en vortex :

« Ce n’est pas tant l’image ou la photo en elle-même qui me motive, mais plus le fait de ne pas savoir ce que je vais capturer quand je rentre dans l’eau. C’est ça qui donne un sens à mon travail. »


Mais aussi bien d’autres rubriques et des tentatives de réponses à certaines questions qui nous préoccupent.

On ne vous en dit pas plus… la suite dans le mag !


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