On l’avait vu venir ce swell du week-end avec sa période qui mettait tous les compteurs dans le rouge, et tandis que certains se demandaient si les modèles avaient buggé, d’autres se demandaient quel spot pourrait bien encaisser une houle aussi longue.
La première question a trouvé réponse samedi matin quand la bouée de St-Jean-de-Luz a confirmé qu’on avait affaire à une houle assez exceptionnelle, avec une houle dépassant ponctuellement les 20 secondes de période et se maintenant plusieurs heures au dessus de 19 secondes. Le phénomène est rare puisque dans l’Atlantique on considère qu’une période supérieure à 12 seconde indique déjà une houle longue et qu’on y dépasse vraiment rarement les 16 secondes.
Certes cette période n’est pas un record puisqu’on a mesuré jusqu’à 25 secondes de période en février 2011, mais il s’agissait alors de la tempête Quirin qui avait également poussé des vagues records à travers l’Atlantique, et permis à Benjamin Sanchis de surfer une vague de 18 mètres à Belharra.
Rien à voir ce week-end, puisqu’on voit dans le tableau ci-dessus que les vagues tournaient à peine autour du mètre au pic de la période, et que même ce dimanche les vagues ne dépassaient pas deux mètres. Mais alors d’où vient cette période insensée ?
Eh bien de la distance parcourue par le swell, qui a laissé le temps à la houle de bien s’organiser et aux vagues de s’espacer, puisque, rappelons le, la période correspond à l’intervalle séparant deux vagues. Et de la distance, cette houle en a parcouru puisqu’elle est issue de l’ouragan Paulette, qui est allé faire demi-tour au large des côtes américaines avant de se décider à nous envoyer quelques vagues.
ET LE SURF ALORS ?
Premiers servis, Antillais et Américains ont été gâtés par la houle envoyée par Paulette. Barbade, Puerto Rico (vidéo ci-dessus),Floride, New York, Nouvelle-Angleterre (ci-dessous)… Les spots se sont allumés les uns après les autres.
Ben Gravy a même scoré une des meilleures vagues de sa vie dans le New-Jersey !
En France ? Avec autant de période, on savait que ce serait compliqué, d’autant plus que le vent s’est rapidement invité. Certains ont scoré sur des spots secrets, beaucoup se sont brossés, et Maxime Huscenot a bien résumé une journée passée à chercher…
Alors vivement le prochain swell cyclonique, mais avec un tout petit peu moins de période svp !