L'ancien pensionnaire du CT a claqué en finale face à Alonso Correa le meilleur score de cette compétition !
31/01/2020 par Marc-Antoine Guet
Nat Young (USA) a remporté hier la première édition historique du QS5,000 Pro Taghazout Bay en s’imposant face au Péruvien Alonso Correa (PER) lors d’une finale exceptionnelle à La Pointe des Ancres.
La première étape du circuit qualificatif (QS) des régions Europe et Afrique de la World Surf League s’est déroulée ces six derniers jours dans des conditions de vagues exceptionnelles sur les spots d’Anza d’abord, puis de La Pointe des Ancres pour se terminer hier avec la victoire de l’Américain Young.
Intraitable en cette dernière journée, l’Américain de 28 ans, ex-pensionnaire du Championship Tour (cinq saisons de 2013 à 2017) a commencé par se défaire du numéro 6 mondial actuel Kanoa Igarashi (JPN) en 1/4, puis a enchaîné avec une facile victoire sur le Portugais Vasco Ribeiro (PRT) en 1/2.
Une finale complètement folle
En finale, Young n’a laissé aucune chance à son adversaire du jour Alonso Correa (PER). Sur sa première vague, le Californien de Santa Cruz a obtenu la note quasi parfaite de 9.67, puis a enchaîné les vagues jusqu’à trouver un 8.67 pour s’adjuger le meilleur total de toute la compétition, 18.34, et décrocher une première victoire historique sur le spot de La Pointe des Ancres.
« Je suis tellement heureux de commencer l’année ainsi » a déclaré Young. « Honnêtement, le simple fait d’être ici et d’avoir la chance de surfer des vagues comme celles-ci pour une compétition est tout ce que l’on peut demander de mieux. C’est vrai que l’on était que deux goofy en 1/4 et qu’on est tous les deux arrivés en finale. Peut-être que l’on était un peu avantagés de surfer backside aujourd’hui. »
Alonso Correa (PER) n’a pas démérité en ce jour de finale. Même si son 1/4 a été un peu plus timide, il s’est complètement lâché dès les 1/2 pour écraser le Portugais Frederico Morais (PRT) avec ses deux vagues surfées à 9.60 et 8.73. En finale, il a tout essayé pour contrer Young, avec un 9.10 sur sa première vague. Malheureusement, ses essais ultérieurs n’ont pas autant impressionné les juges et le Péruvien a dû se contenter de la seconde place.
« Quel endroit incroyable pour une compétition ! Les deux vagues, Anza et la pointe, sont magiques. En tant que surfeurs c’est pour cela qu’on vit, alors avoir l’opportunité de surfer en compétition dessus c’est vraiment un privilège. Je suis content d’être arrivé jusqu’en finale. »
Deux Portugais battus en 1/2
Les deux demi-finalistes déchus de cette première édition du Pro Taghazout Bay auraient pu eux aussi prétendre à leur place en finale, tant les deux Portugais adeptes des longues droites se sont illustrés à Taghazout.
Pour Vasco Ribeiro (PRT), l’enjeu au Maroc était de bien lancer sa saison 2020 sur le QS et de gagner en confiance avant les événements des Challenger Series (QS 10 000) en Australie le mois prochain.
« Cela fait un ou deux ans que j’entends parler de ce projet de compétition ici à Taghazout et je tiens à remercier la WSL de l’avoir enfin réalisé » a déclaré Ribeiro. « C’est de loin l’une des meilleures compétitions de l’année et je suis ravi de commencer avec une belle troisième place. On a des vagues similaires au Portugal et je me suis senti vraiment à l’aise cette semaine. »
Frederico Morais (PRT) lui, a validé en fin d’année 2019 sa qualification pour le Championship Tour avec une grosse deuxième partie de saison. Pour lui, le Pro Taghazout Bay était l’occasion parfaite de reprendre le rythme de la compétition, qui plus est sur une vague de qualité qui peut se rapprocher de celle de la première compétition de l’année à Snapper Rocks.
« J’aurais adoré être en finale évidemment mais je suis très satisfait de ma performance cette semaine » a déclaré Morais. « J’ai passé un super séjour au Maroc et maintenant j’ai vraiment hâte que la saison commence. »
Cette première édition du Pro Taghazout Bay a compté six journées de compétition sur les vagues d’Anza tout d’abord puis à La Pointe des Ancres ces deux derniers jours.
Interrogé lors d'une conférence de presse quant à l'éventualité d'une annulation de l'événement, Toshiro Muto, le patron du comité organisateur a laissé planer le doute.