Mi-octobre, la communauté surf s’était réunie pour s’opposer à la construction d’une nouvelle tour des juges sur le site des Teahupo’o. Sur place, les locaux inquiets avaient mené une marche pacifique afin de réveiller l’opinion publique, tandis qu’en ligne une pétition portée par Matahi Drollet et largement relayée réunit aujourd’hui près de 160 000 signatures.
Le président de la Polynésie française s’oppose à l’installation de la tour en aluminium
Les nombreuses inquiétudes des amoureux de la presqu’île de Teahupo’o semblent avoir été entendues, puisque le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, s’est aligné avec leurs inquiétudes après avoir notamment établi que les barges destinées à installer la structure ne pourrait pas traverser le lagon sans l’endommager. De ce fait, ce dernier s’est prononcé contre cette nouvelle tour en aluminum (déjà construite) en proposant deux solutions : homologuer la tour en bois initiale ou déplacer les Jeux Olympiques sur le spot de la Taharuu, à Papara. Ce dernier est un beachbreak, bénéficiant déjà à terre des infrastructures nécessaires à un tel événement. « Je pense que ce sera la seule proposition raisonnable qu’on puisse faire au COJO si on n’arrive pas à homologuer la tour existante » a déclaré le président.
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques veut rester à Teahupo’o et travaille à trouver des solutions viables
Cette dernière option ne semble pas envisageable pour le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) pour qui la priorité reste de « trouver une solution pour pouvoir organiser dans les meilleures conditions les épreuves de surf des Jeux Olympiques à Tahiti, sur le site de Teahupoo« . Dans cette dynamique, des études complémentaires seraient en cours, pour permettre d’apporter des solutions viables. Du côté de Paris 2024, le président Tony Estanguet a assuré depuis les premiers échanges vouloir « absolument préserver Teahupo’o« . Une décision est attendue ce mois-ci au regard de cette épreuve des jeux Olympiques.
