Ben Thouard se confie sur l’évolution du métier de photographe de surf

''Faire la couv' d'un magazine aura toujours plus de prestige pour moi que de faire 50 000 likes sur Instagram''.

11/08/2020 par Marc-Antoine Guet

Ben Thouard n’est plus à présenter. Le photographe de Tahiti est un collaborateur régulier de Surf Session pour qui il a déjà signé plusieurs couvertures. Sans exagérer, Ben est sans aucun doute l’un des photographes les plus talentueux de sa génération. 

Après avoir grandi dans le sud de la France, Ben est désormais installé à Tahiti où il est devenu avec le temps, une référence dans la photographie de surf, se spécialisant dans les clichés pris sous la surface. C’est son père, marin, qui lui a tout appris concernant les océans. Une éducation en totale connexion avec la nature et plus particulièrement la mer, qui a très vite donné le ton à ce qui allait être sa vie.

Juste avant le confinement, nous lui avons passé un coup de téléphone afin d’avoir son avis sur l’évolution du métier de photographe. Au centre des débats il y a encore quelques années, le métier est venu se faire concurrencer par la vidéo, la faute notamment à l’émergence des réseaux sociaux et la multiplication des contenus gratuits sur le web.

Alors la photo prendrait-elle l’eau (pour citer notre rédacteur en chef) ? Le métier de photographe est-il amené à disparaître ? Cliquez sur play et écoutez la réponse d’un photographe ultra talentueux, qui, plus que la grande majorité de ses confrères, a su se réinventer pour ne pas couler. 

Extraits

« La photo s’est beaucoup démocratisée ». 

« Les magazines en général ces dernières années ont été obligés de prendre un tournant dans leur ligne éditoriale ».

« Quand j’ai commencé le métier il y avait 90% de photographes et 10% de vidéastes. Je pense que dans très peu de temps ça sera l’inverse. La majorité des contenus iront sur les sites web ». 

« Le métier de photographe de surf ne va pas disparaître, mais il doit se réinventer ». 

« Le gros du budget de l’industrie va se tourner de plus en plus vers la vidéo ».

« Il y a 12 ans quand je suis arrivé à Tahiti, quand tu faisais une bonne image à Teahupoo, tu appelais Surf Session, il y avait un numéro par mois, il y avait plein de place, beaucoup de choses à dire et du budget. Il y avait un vrai challenge de choper la photo de la session et de faire une couv’ ou une double ». 

 

  

              


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