Originaire de l’île d’Oahu à Hawaii, Nathan Florence est le cadet de la dynastie des Florence (John, 24 ans, Nathan, 22 ans, Ivan 20 ans). Grâce à sa vague mémorable à Teahupoo l’année dernière, une performance saluée par ses pairs, Nathan s’est affirmé comme un sérieux chargeur doté d’un appétit féroce.
Nathan Florence n’est désormais plus à présenter. Être le frère de l’un des surfeurs les plus talentueux de sa génération, souvent identifié comme le digne héritier au trône de Kelly Slater, n’est pas chose aisée. Désigné comme le nouveau génie de la discipline, John John a mis la barre très haut. Pourtant, à 22 ans, Nathan s’est désormais fait une place aux côtés des meilleurs. Son énergie, son surf rapide et spontané ont fait de lui un talent à part entière. Inspiré par Nathan Fletcher, Andy Irons, Shane Dorian ou encore Bruce Lee, Nathan est un électron libre animé par le simple désir de prendre du plaisir dans l’eau.
A l’inverse d’Ivan, son jeune frère, Nathan déteste la compétition. Il ne suit pas le tour professionnel puisque la performance ne l’intéresse pas. Ce qu’il aime avant tout, ce sont “les wipeouts et les batailles mentales”. Lorsqu’il affronte de solides conditions, il se force à se rappeler que d’autres mecs ont survécu à de conditions encore plus solides. “Ça me rassure”, dit-il. A l’âge de 6 ans, il lisait déjà des romans et était capable de citer des noms d’auteurs français. Aujourd’hui, il aime scorer son homespot de Pipeline quand le line-up n’est pas bondé et confie que son moment préféré, c’est “ce genre de journée bien particulière, après une semaine de vagues parfaites” chez lui, sur le North Shore. Évoquer des vagues monstrueuses avec ses potes, Koa Rothman, Eli Olson et Kiron Jabour, et boire quelques bières, voilà ce qui le rend heureux. Tout simplement.
En 2009, Nathan avait été invité à l’Eddie Aikau, l’événement le plus prestigieux de la planète surf, aux côtés de Bruce Irons, Nathan Fletcher, ou Ian Walsh. En avril dernier, lors de la toute dernière édition, il était aux côtés de son frère ainé pour le voir dompter les tubes effrayants de la baie et ainsi finalement remporter le plus reconnu et, sans aucun doute le plus marquant, des contests de big surf.
En mai 2015, sa vague à la rame désormais mythique à Teahupoo lui avait permis de gagner un ticket pour les WSL Big Wave Awards 2016, remportés par Shane Dorian. “La vague de sa vie”, comme il l’appelle, avait alors mis sur le devant la scène la détermination sans faille du jeune chargeur Hawaiien. Un take off vertigineux pour une sortie inattendue avait fait de lui un héros congratulé par toute la communauté, de Kelly Slater à Michel Bourez.
A l’image de son frère ainé, et dans un tout autre registre, Nathan Florence n’a pas cessé d’écrire l’histoire.