Le tout premier 10 du Reef Hawaiian Pro est tombé, vendredi soir (heure de Paris), lors du deuxième jour de compétition disputé sur un spot d’Haleiwa encore bien consistant (1,5-2 m). Une vague parfaite signée… Ramzi Boukhiam!
« C’était une bonne vague, la deuxième du set, donc assez propre« , racontait le Marocain résidant à Anglet, au sortir de son heat victorieux du 2e tour. « J’ai surfé sans rien faire de très fou, mais juste en plaçant trois gros turns aux bons endroits. Ils (les juges) ont apprécié puisqu’ils m’ont donné un 10 (quatre juges sur cinq, NDLR), je suis super heureux. Scorer un 10 à Hawaii, c’est le top !«
Derrière le récent vice-champion du monde ASP junior, au total devenu inaccessible (17,83), seul l’Hawaiien Ezekiel Lau (15,57) est parvenu à soutenir la comparaison en prenant la deuxième place qualificative. Rien à faire en revanche pour l’Argentin Santiago Muniz (9,94) et le local Kiron Jabour (8.80).
« J’ai l’habitude de surfer des grandes droites comme ici« , reprenait Boukhiam, qui devra se coltiner au tour suivant (round of 64) le toujours fringant champion du monde 2001 CJ Hobgood (USA), le Basque-Espagnol Aritz Aranburu, en quête de gros points pour accéder au World Tour en 2014, et l’Hawaiien Sean Moody. « Là où j’ai appris à surfer, ce n’est pas une île et l’eau est froide, mais il y a des grosses vagues idéales pour le ‘power surfing’. Et j’aime ça : pas d’airs, juste du ‘power surfing’. Ça fait désormais quelques années que je viens à Hawaii et je commence vraiment à m’y sentir à l’aise.«
Lacomare et Huscenot oui, Duru, Toyon et Martin non
Marc Lacomare aussi se sent à l’aise à Hawaii. Malgré la pression du résultat qui pèse sur ses épaules durant cette 31e Vans Triple Crown, le Landais a bien maîtrisé son sujet, scorant après moins de cinq minutes un 9,30 en récompense de quatre turns ciselés avant d’enfoncer le clou (8,17) dans les dix dernières minutes. De quoi lui permettre de dominer (avec 17,47) le Sud-Africain Dale Staples, pourtant auteur de la top note (9,87) du heat, Billy Stairmand (NZL, 13,56) et Jack Freestone (Aus, 7,54), ce dernier ayant eu les ailes coupées par une interférence.
« Les deux Prime hawaiiens – avec la Vans World Cup of Surfing, du 24 novembre au 6 décembre, où il avait flambé en 2012 – sont très importants pour moi« , confirmait le Français, dont la qualification pour le World Tour la saison prochaine dépend de ses performances à Haleiwa et à Sunset Beach. « Il y avait des vagues pour tout le monde aujourd’hui. On a donc eu la possibilité de surfer et ça reste quand même la chose la plus importante. J’espère pouvoir continuer. » La suite justement pour « Marco » passera par un heat dense, composé de Filipe Toledo (Bré), Mitch Coleborn (Aus) et Gavin Gillette (Haw).
Maxime Huscenot a, lui aussi, franchi l’écueil du 2e tour en suivant le scénario établi par Lacomare : un départ canon (8,70) avant d’assurer un peu plus tard un back up (6,00) digne de ce nom sur un enchaînement de turns. Solide sur ses appuis, le Réunionnais s’est alors adjugé sa série (avec 14,70) devant l’Hawaiien Kai Barger (11,93, qualifié) et les deux recalés Koa Smith (Haw, 9,43) et… Charly Martin (6,53). « C’était serré, il fallait que je trouve cette deuxième bonne vague« , confie-t-il sur son site officiel. « J’avais eu deux autres vagues avant mais j’étais tombé en voulant faire une trop grosse manoeuvre. Je suis remonté, je me suis calmé et j’ai eu cette vague.«
Et maintenant Maxime, que vas-tu faire ? Ni plus ni moins que défier… l’actuel leader du World Tour Mick Fanning (Aus), le phénomène capable du meilleur comme du pire Dane Reynolds (USA) et Conner Coffin (USA), finaliste du Prime précédent à Cascais ! Oui, monsieur. « Ça va être une top série« , en salive déjà Maxime Huscenot. « C’est un rêve d’avoir la chance de surfer contre le numéro 1 mondial et le meilleur surfeur au monde du moment. C’est pour ça que je fais de la compétition : pour être dans ce genre de série et voir ce que je peux faire. Je suis impatient d’y être. Ça va être cool !«
Marc Lacomare et Maxime Huscenot rejoignent ainsi au round of 64, tour d’entrée en lice des principales têtes de série (lire tableau ci-dessous), Jérémy Florès et Michel Bourez, tous les deux qualifiés d’office. Un contingent tricolore réduit à quatre en raison des sorties de route prématurées, outre de Martin, de Joan Duru, scotché à 8,83 dans sa série du 2e tour, et d’Adrien Toyon (9,50), malheureusement resté à quai après sa belle performance de la veille.
Les séries du round 64
Heat 1 : Nat Young (USA), Granger Larsen (HAW), Brian Toth (PRI), Tanner Gudauskas (USA)
Heat 2 : Fred Patacchia (HAW), Kolohe Andino (USA), Nathan Hedge (AUS), Pat Gudauskas (USA)
Heat 3 : Jérémy Florès (FRA), Damien Hobgood (USA), Dylan Goodale (HAW), Ezekiel Lau (HAW)
Heat 4 : CJ Hobgood (USA), Aritz Aranburu (EUK), Ramzi Boukhiam (MAR), Sean Moody (HAW)
Heat 5 : John John Florence (HAW), Raoni Monteiro (BRÉ), Matt Banting (AUS), Dale Staples (AFS)
Heat 6 : Filipe Toledo (BRÉ), Mitch Coleborn (AUS), Marc Lacomare (FRA), Gavin Gillette (HAW)
Heat 7 : Brett Simpson (USA), Travis Logie (AFS), Yadin Nicol (AUS), Kai Barger (HAW)
Heat 8 : Mick Fanning (AUS), Dane Reynolds (USA), Maxime Huscenot (FRA), Conner Coffin (USA)
Heat 9 : Dion Atkinson (AUS), Luke Davis (USA), David do Carmo (BRÉ), Evan Valiere (HAW)
Heat 10 : Bede Durbidge (AUS), Miguel Pupo (BRÉ), Leandro Usuna (ARG), Messias Felix (BRÉ)
Heat 11 : Adriano de Souza (BRÉ), Dusty Payne (HAW), Ian Walsh (HAW), Nathan Yeomans (USA)
Heat 12 : Jadson André (BRÉ), Kieren Perrow (AUS), Wiggolly Dantas (BRÉ), Cooper Chapman (AUS)
Heat 13 : Michel Bourez (PYF), Mitch Crews (AUS), Caio Ibelli (BRÉ), Hodei Collazo (EUK)
Heat 14 : Sebastian Zietz (HAW), Alejo Muniz (BRÉ), Billy Kemper (HAW), Wade Carmichael (AUS)
Heat 15 : Matt Wilkinson (AUS), Adam Melling (AUS), Jesse Mendes (BRÉ), Nic Von Rupp (PRT)
Heat 16 : Josh Kerr (AUS), Mason Ho (HAW), Tomas Hermes (BRÉ), Jay Thompson (AUS)
Vincent Martin
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