O’Neill Coldwater Classic Santa Cruz – WQS 6 étoiles.
Du 2 au 8 novembre 2009 – Steamer Lane, Santa Cruz, Californie – USA
Après les 4 première épreuves en Tasmanie, en Ecosse, en Afrique du Sud et au Canada, les O’neill Coldwater Classic Series se sont terminées en apothéose à Santa Cruz, le bastion du surf californien et berceau de la marque O’neill.
Le concept des Coldwater – des spots sauvages et de l’eau froide – a une nouvelle fois été respectée. Bon OK, Santa Cruz n’est pas ce qu’il y a de mieux comme destination sauvage (malgré une faune aquatique omniprésente…), mais les conditions de cette semaine ont calmé les ardeurs de plus d’un compétiteur.
Parmi les inscrits à cette épreuve mythique, 5 compétiteurs du WCT avaient fait le déplacement, dont le brésilien Adriano de Souza, actuellement 3e du classement. Résidant désormais en Californie, Adriano met un point d’honneur à participer aux grandes compétitions qui s’y déroulent.
Même chose pour les 2 autres californiens pensionnaires du WCT, Timmy Reyes et Nathaniel Curran, qui surfent Steamer Lane et assistent à cette compétition depuis toujours.
Une connaissance du spot qui semble avoir bénéficié à Tim Reyes pendant son 1er tour, puisqu’il décroche pendant sa série un 9,33 et un 8,50. Commentaire de l’intéressé : « Ca facilite les choses quand vous venez à un endroit que vous appréciez. Je me sens vraiment bien ici. » Pour autant, la tâche n’en est pas moins difficile : « C’est compliqué dans l’eau » explique t-il. “Il y a du varech et trois vagues distinctes que vous devez savoir surfer de façons complètement différentes. C’est vraiment intéressant.”`
Les jolies conditions des premiers jours révèlent quelques surprises, dont l’élimination anticipée de l’actuel leader du classement du CWC Series, l’Australien Blake Thornton. Cette défaite le met en péril pour l’attribution du prize-money de 50 000 $ qui récompense le meilleur surfeur sur les 5 épreuves. Parmi les autres prétendants au pactole, l’Irlandais Glenn Hall, les Australien Jarrad Howse ou Adam Melling.
Dans de belles conditions de 2 m, et sous un grand soleil typiquement californien, les séries défilent, et voient l’élimination de surfeurs de renom comme Yadin Nichol, Jordy Smith ou encore Shaun Ward.
Le samedi marque l’arrivée d’un gros swell sur le nord de la Californie. Les surfeurs sortent les grandes planches car Steamer Lane n’a plus la même allure que les jours précédents. Certains sets dépassent les 3 m. Avec une eau ne dépassant pas les 13°, le nom Cold Water Classic prend à nouveau toute sa dimension.
Premières grosses surprises pendant les ¼ de finales : Adriano de Souza se fait sortir par son compatriote brésilien Alejo Muniz, et l’ancien pensionnaire du WCT Cory Lopez s’incline face à l’homme en forme du contest, le Californien Nate Yeomans.
Les organisateurs lancent les demi-finales dans des conditions toujours aussi solides. Les surfeurs sélectionnent leurs vagues et les scores ne décollent pas énormément.
Dans la première série, Nate Yeomans s’impose face à Alejo Muniz avec un scoret total de 10 points (contre 9,33 pour Muniz). Dans la seconde série 100 % australienne, Heath Joske l’emporte face à Luke Munro avec 11,43 points (contre 8,86).
La finale annonce du spectacle, des sets de plus en plus gros bombardant la petite crique de Steamer Lane de façon incessante.
Nate Yeomans semble vite prendre ses repères et trouver son rythme. Il obtient vite un 7,33 et un 6,93, tandis que son concurrent galère un peu. A 10 minutes de la fin, plusieurs séries ont littéralement cassé juste sur l’Australien, lui enlevant toute possibilité de rejoindre le line-up. Malgré 2 dernières vagues, il ne peut rattraper le score de Yeomans. Le Californien s’impose donc avec un score de 15,33 contre 8,60 pour son adversaire. Une grande victoire pour Nate Yeomans, Californien d’origine : « Je suis sans voix. Je n’arrive pas à parler » dit-il après son sacre. « Gagner dans mon Etat d’origine une compétition 6 Etoiles Prime dans un endroit si légendaire, et être là avec les vainqueurs des éditions précédentes de cette compétition mythique. Je suis juste sans voix. »
Mais le grand vainqueur de ce Cold Water Classic Series est Blake Thornton, qui malgré son élimination à Santa Cruz, a cumulé le plus grand nombre de points sur les 5 épreuves. L’Australien, alors en vacances à Los Angeles, est donc revenu sur le champ pour empocher ses 50 000 dollars !
Non content de blinder ainsi son compte en banque, Blake Thornton, comme un grand nombre de compétiteurs, semble réellement apprécier le concept de l’O’neill Cold Water classic Series : « C’est un concept génial. Je pense que c’est tout simplement irréel. On a vu différents endroits. Jamais je n’aurais imaginé aller surfer au Canada et c’est l’endroit le plus sympathique où je sois jamais allé. Ensuite Cape Town fut une étape géniale non seulement parce que j’ai fait un bon résultat mais aussi parce que c’était quelque chose de nouveau que d’aller là-bas. C’est véritablement une idée géniale qu’a eu O’Neill et je le referai bien sûr l’an prochain. »
Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site des CWC Series : www.oneill.com/cwc