Invitée au Quiksilver Festival, où elle a évolué en équipe avec Tya Zebrowski, Milla Brown est l’une des futures sensations à garder à l’oeil. Il s’agissait là de sa seconde visite en France, après être venue en début d’année pour le Red Bull Camp. L’Australienne de 17 ans est née et a grandi du côté de Sydney, avec sa soeur jumelle Jada et sa grande soeur Lucy. Milla surfe depuis ses 2 ans, et a toujours voulu être surfeuse professionnelle. C’est donc autour de ses 14 ans qu’elle se lance dans les compétitions, d’abord les Junior puis quelques QS. La saison prochaine, elle devrait intégrer pleinement ce circuit qualificatif pour s’approcher un peu plus de son rêve « d’être sur le Championship Tour et de voyager avec [ses] amies« . « J’ai toujours été compétitrice de façon générale » raconte t-elle, « mais ce que j’aime avec la compétition c’est que ça réunit tous mes potes au même endroit, qu’on gagne ou que l’on perde on s’amuse, ce que font tous les enfants j’imagine« .
En marge, Milla suit l’école à domicile depuis 2024, pour être en mesure d’étudier, malgré la difficulté de suivre un cursus en parallèle de son mode de vie à part. Son quotidien ressemble donc déjà bien à celui d’une surfeuse pro : travail de mobilité au quotidien pour maintenir sa santé physique et prévenir les blessures, et un entraînement plus physique pour prendre en puissance à la salle avec des poids et équipements spécialisés lorsqu’elle est chez elle en Australie. « Sur une journée type, je me réveille et je vais à l’eau. S’il n’y a pas de surf, je vais skater. » explique t-elle, « J’étais skateuse avant d’être surfeuse. J’étais partie pour être skateuse professionnelle, j’étais sélectionnée dans l’équipe olympique australienne mais j’ai décidé que je voulais surfer. Ça fait moins mal et je trouve que ça peut devenir ennuyeux, comparé au surf, car c’est toujours la même chose, alors que le surf est en permanence différent. Aucune vague n’est jamais la même, quoi qu’il arrive, alors qu’un skatepark est toujours pareil, c’est moins fun. Mais je ne m’empêche pas de skater pour autant. Avec les années, on apprend à tomber donc on ne se blesse pas tant. À côté, je joue aussi de la guitare et j’aime bien le golf, c’est plutôt cool. »
Accompagnée par ROXY depuis 2 ans, la jeune femme profite aussi d’opportunités de surfer auprès des plus grands sur les formats invitational. On la retrouvera d’ailleurs à l’eau lors du prochain Vans Pipe Masters. « Le Quiksilver Festival est encore plus fun que d’autres compétitions (rires) car c’est 30 minutes de heat et pas de pression. On est à l’eau pour faire une vague, on n’essaie pas de construire la série. Sur le jour de la thématique plus grosse manoeuvre par exemple, on cherche juste un turn, donc il faut trouver une vague qui ferme un peu plus et aller taper la dernière section. J’ai surfé un heat avec Kelly Slater et c’était plutôt cool, je l’ai même battu étonnamment (rires). C’est cool d’être à l’eau avec lui, je ne m’attendais pas à ce qu’il m’encourage sur des vagues mais il l’a fait. » témoigne t-elle.
En début d’année, elle avait aussi fait partie d’un trip au Portugal avec son sponsor, en compagnie de Vahine Fierro, qualifiée pour 2025, et Annette Gonzalez Etxabarri. « C’est cool de passer du temps sur un CT, c’est inspirant car c’est une bonne atmosphère et c’est bien d’être autour des athlètes » témoigne Milla. « J’aime particulièrement le surf de Caity Simmers, le fait qu’elle ne fasse jamais la même chose sur une vague. Elle a une bonne rotation de manoeuvres et elle ne change pas son surf : son surf de compétition et son free-surf sont les mêmes. J’essaie de faire de même, par exemple je ne faisais jamais d’airs en compétition mais hier j’en ai placé un car j’essaie aussi d’amener mon free surf en compétition. C’est encore rare, Caity est l’une des seules à le faire, c’est aussi pour ça qu’elle est championne du monde.«