Le surf sur ordonnance, c’est désormais possible

Les médecins ont le droit depuis ce matin de prescrire du sport à leurs patients.

01/03/2017 par Surf Session

En janvier 2016 était validé la loi Santé qui comprenait la généralisation du tiers payant, le paquet de cigarettes neutre et.. le sport sur ordonnance. A Biarritz comme dans quelques autres villes de France (notamment Strasbourg), le dispositif était déjà en place depuis 2012, à titre de test. On pouvait donc se voir prescrire des heures de randonnée, natation, qi-gong, karaté mais aussi de surf, de SUP ou de bodyboard, en cas d’affection longue durée (ALD) et à condition de ne pratiquer aucune activité physique, c’est-à-dire, de ne pas être sportivement actif.

Les ALD, favorisées par un mode de vie sédentaire, se caractérisent par des symptômes de type mal de dos, surpoids, déprime, diabète de type 2, hypertension, douleurs articulaires, arthrose, états anxieux et angoisses, stress, insomnies, etc. auxquels la médecine tente désormais de remédier autrement que par la prescription de médicaments. Une aubaine pour la France, un des pays européens qui consomment le plus de médicaments. 

Le but de cette initiative n’est pas de faire du patient un athlète ou un sportif accompli, mais seulement de l’inciter à intégrer l’activité physique comme critère d’une bonne hygiène de vie.

Plus concrètement, on ne pourra pas parler de prescription puisque le médecin devra remplir un formulaire spécifique et non une ordonnance, destiné aux personnels de santé adéquats : kiné, ergothérapeute, podologues, éducateurs sportifs…  Une fois la prescription faite, les patients seront suivis par ces éducateurs qui s’assureront du respect du « traitement sportif », et seront également chargés d’en faire un retour au médecin traitant. 

Et qui dit sport dit alimentation. Pour la première fois, les prescriptions des médecins seront couplées à une attention particulière portée à l’alimentation du patient. Ces deux « remèdes » ne sont peut-être pas qualifiés de miraculeux, mais certains patients ont déjà pu expérimenter une évolution de leur état de santé effective.

Alimentation, sport mais également nature. Comme le précise Guillaume Barucq, médecin généraliste à Biarritz et et la plume du site web Surf Prévention, l’activité physique incite les personnes à sortir dehors, à prendre l’air, un élément vecteur de bonne humeur : « de plus en plus de gens sont dans des environnements fermés, cloisonnés, confinés, dans lequel la qualité de l’air n’est pas forcément bonne. Une activité physique en plein air, c’est un plus. Des études montrent que plus vous passez de temps dans un environnement naturel, plus vous serez en bonne santé. L’air marin est extrêmement vivifiant, il est riche en sels minéraux. Il est chargé d’ions négatifs : les molécules d’eau et d’oxygènes se cassent avec les vagues, c’est là où l’air est le plus riche et le plus sain » précise-t-il. C’est pourquoi les activités en mers sont particulièrement mise en avant. 

Mais bien d’autres facteurs entrent en ligne de compte comme l’augmentation du temps d’exposition à la lumière (qui combat la déprime), une recharge en vitamine D (80% de la population française en est carencée), la réduction du stress, l’incitation au lâcher-prise, l’amélioration du sommeil et la régulation de l’appétit. 

La Haute Autorité de Santé parle d’action « thérapeutique non médicamenteuse », un terme positif bien que ces prescriptions ne soient pas remboursées par la Sécurité Sociale. Pour certains, l’efficacité de l’initiative serait questionnée puisque qu’un bon nombre de patients seraient écartés du traitement sportif, compte tenu des coûts des consultations de certains spécialistes.

Exemple de la mise en place du sport sur ordonnance à Biarritz :



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