« Les débats à l’Assemblée nationale seront ouverts. Beaucoup de députés qui représentent des territoires du littoral sont très attachés à l’ouverture au 11 mai », précisait alors Jean-Luc Arassus, le président de la Fédération française de surf.
Tous les espoirs étaient donc tournés hier vers l’Assemblée nationale qui se devait de voter à son tour pour le concept des « plages dynamiques ».
Les sénateurs ont longuement débattu, ce mardi 5 mai 2020, de la possibilité de rouvrir l’accès aux plages et forêts, entre « espoir » donné aux Français confinés, et risque de fournir un nouvel espace au Covid-19.
Résultant de ces débats, un nouvel amendement proposant une réouverture pour une pratique individuelle du sport a été adopté. Il sera proposé au vote de l’Assemblée Nationale dans les jours à venir.
Christelle Dubos, la Secrétaire d’État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, a réaffirmé ce mardi après à l’Assemblée nationale que les plages resteraient fermées comme prévu initialement jusqu’au 2 juin.
« Nous avons entendu les arguments développés. A ce stade il semble plus raisonnable de maintenir la règle annoncée par le Premier ministre. Nous sommes bien conscients du caractère contraignant »
Olivier Véran, le ministre de la Santé a pris la parole. Il est également contre cet amendement et appelle à voter contre. Une partie de son intervention est à retrouver dans nos stories Instagram. « Tout le monde aimerait aller à la plage, mais personne n’a envie d’attraper le virus », a mis en garde le ministre de la Santé.
Cette fermeture prolongée des plages remet fortement en cause la reprise de toutes les activités nautiques, que ce soit la voile, le surf ou le kitesurf.
Pourtant, les élus bretons notamment, s’étaient fait entendre ces derniers jours.
« Notre demande n’a rien d’un caprice. Pour nous, Bretons, le littoral fait partie de notre quotidien. Pour certains, il s’agit même de leur parc ou de leur jardin, martelait M. Chesnais-Girard. Si le gouvernement semble si crispé sur la réouverture du littoral, c’est parce que ce n’est pas son sujet. Les maires sont prêts à assumer avec discernement cette problématique. Faisons-leur confiance. L’Etat doit accepter que les collectivités locales prolongent la force républicaine. »
Dans un courrier adressé au Premier Ministre et à la Ministre des Sports, 51 députés avaient demandé l’accès aux plages pour la pratique sportive dans l’océan. « Les espaces naturels sont propices à la distanciation physique. Ces activités ne sont pas statiques, peuvent se pratiquer sans proximité physique et sans présenter de risque » avaient-ils alors argumenté.
Parmi eux, le député du Finistère Didier Le Gac milite depuis des semaines pour desserrer l’interdiction autour des pratiques nautiques individuelles : « Je serai le premier à ne pas comprendre que les activités nautiques individuelles ne soient pas rouvertes au 11 mai ».
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Cette période montre bien comment au fil du temps la démocratie diverge de sa forme théorique : « Le pouvoir du peuple ». Les communes sont dans la quasi-impossibilité (quasi car Christophe Sueur…) de prendre leurs propres décisions et donc d’alléger les problématiques que rencontre le gouvernement. Le pouvoir est tellement centralisé, que en temps de crise, le gouvernement est confronté à tellement de problèmes qu’il se voit dans l’obligation de faire des approximations tel que le refus d’une quelconque gestion des littorales. La solution est comme l’a dit Bintang : faire confiance aux citoyens/communes et donc leur redonner le pouvoir que promet la démocratie. Bref, on veux surfer le 11 mai sans pour autant pénaliser la santé publique !
Je serai plutôt d’accord avec toi Bintang. Mais la réalité est différente : on peut observer depuis le confinement des groupes de surfeurs sur les webcams à chaque bonne session qu’il y a eu depuis le confinement. Donc oui, on est tous en manque de surf, mais non les surfeurs ne sont pas tous des exemples. J’aimerai croire au concept de plage dynamique mais quand on aura tous les lyceens, les étudiants et les vacanciers sur les spots, ça manquera forcément de dynamisme. Enfin, comme tout le monde j’espère que ça va vite être réglé et qu’on pourra tous surfer comme avant.
Des le 11 mai occupons le front de mer des communes côtières, un peu a la manière des zadistes de Nantes
pas d’activites nautiques jusqu’en septembre octobre tant qu’a faire … des anes
La réelle raison du gouvernement de ne pas céder au concept de plage dynamique, est la difficulté de surveiller et contrôler le littoral.
Voilà qui en dit long sur la perception que notre gouvernement a sur ses concitoyens.
Le combat pour l’accès à la plage dynamique doit continuer, car il est bien plus que profiter de l’océan. Il s’inscrit plus largement dans une lutte contre un gouvernement qui cherche à nous infantiliser continuellement. Ne sommes nous pas capables de savoir ce qu’il faut faire après 40 jours de confinement?
Est-ce que, bientôt, surfer deviendra un acte politique?