Par Olivier Servaire
Depuis 2013, le compte Instagram @boardporn expose des milliers de photos de planches plus originales les unes que les autres. La communauté surf online a vite adhéré au concept, et la page compte maintenant plus de 100 000 abonnés.
Derrière Boardporn se cache Ron, un surfeur new-yorkais passionné qui s’est lancé dans l’aventure pour échapper à la monotonie de son travail de bureau. Nous l’avons interrogé sur cette aventure virtuelle, et l’addiction bien réelle qui se cache derrière :
Plus de 7000 boards sur un compte Instagram, comment tu gères ça au quotidien ?
Entre les mails, les messages, les « tags » et les textos, je dois recevoir plus de 500 photos de boards par semaine. Je n’en poste pas plus de 9 par jour pour ne pas submerger mes abonnés, mais ça reste dur de tenir le rythme. Mon plan pour échapper à la routine du boulot est en train de devenir un autre job à plein temps.
Alors comment choisis-tu ce qui passe ?
Comme tout part de mon histoire de collectionneur obsessionnel, je choisis généralement les planches qui m’attirent à un moment donné. Je ne suis pas juste un mec qui colle des photos sur le net, je suis un accumulateur de boards avec à tout moment plusieurs planches en commande chez plusieurs shapers. Parfois c’est l’outline, le foil ou le concave qui me parle. Parfois c’est le glassage, une résine teintée ou la déco. Je m’enthousiasme aussi pour certains types de matériaux ou des techniques de construction.
Avoir 100 000 followers, ça change quoi ?
Pas grand-chose en fait, c’est un compte perso, pas un business. C’est pas comme si j’avais des objectifs particuliers à atteindre. Par contre la notoriété du compte m’a donné un accès plus facile à un grand nombre de légendes du shape. Plusieurs sont devenus des amis, et c’est aussi le cas d’autres collectionneurs.
Alors maintenant tu reçois les planches en vrai plutôt que des photos ?
Ça arrive, et j’ai même dû en refuser pour que ma femme ne me jette pas dehors avec tout mon quiver. C’est un super avantage d’avoir des boards offertes par les shapers. Ils le font car @boardporn est une belle vitrine, et pour moi c’est toujours un cadeau fantastique.
Et comment vis-tu cette célébrité naissante ?
Etre connu sur Instagram, c’est comme être champion de pet… Ça n’impressionne personne ! Ah, il y quand même eu cette fois où Matt Biolos (shaper de …Lost) m’a cassé dans une interview. Mais je respecte vraiment le gars donc je l’ai bien pris et on en a rigolé ensemble sur un salon la semaine suivante.
Il y aussi 64 boards sur @ronsquiver, ton compte perso. T’as combien de boards en fait ?
En général je réponds plus de 2 mais moins de 100 (rires) ! J’essaie de ne pas compter mais c’est largement plus de 30.
En fait mes 20 premières années de surf j’utilisais une planche jusqu’à ce qu’elle soit morte, donc j’achetais une board tous les 18 mois. Les 7 dernières années ont été ma « phase expérimentale » ou plus exactement ma phase de collecteur-accumulateur, pendant laquelle je me suis procuré environ 12 planches par an.
La suite pour toi et boardporn?
Je vais continuer, ça m’éclate de faire ça chaque jour et de partager ma passion. Par contre il va falloir que j’achète une maison plus grande, car je n’ai pas l’intention d’arrêter ma collection !
Une photo publiée par boardporn (@boardporn) le
9’3″ x 22 3/4″ x 2 3/4″ Jive by @creativearmy #creativearmy #resinart #longboard #surfboard
Une photo publiée par boardporn (@boardporn) le
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