Des planches de surf en aluminium 100% recyclables

Le projet a vu le jour en Bretagne. Simple utopie ou vrai solution pour la durabilité de nos boards ?

15/12/2019 par Olivier Servaire

Utiliser l’aluminium pour fabriquer une planche de surf, l’idée n’est pas totalement nouvelle. Des tests ont été réalisés dès les années 60/70, et on trouve encore une de ces planches exposée au musée du surf de Torquay.

Plus récemment, un certain Ron Hasted avait eu l’idée de mettre une couche d’aluminium sur sa planche pour la protéger et l’améliorer. Il avait réalisé des prototypes dès 2006 avec Dick Van Straalen, mais ne semble pas avoir réussi à commercialiser son projet par la suite.

En 2011, les ingénieurs de Varial Surf Technology avaient déposé un brevet de planche utilisant un noyau en nid d’abeilles formé avec de l’aluminium, avant de revenir aux pains de mousse.

En 2012, Rich Morrison et Gary Seagraves concevaient une planche à partir de 72 canettes de bières résinées. Un concept remis au gout du jour par Titouan La Droitte l’an dernier.

Depuis 2017, Album Surf met un couche d’alu sous ses planches « lumicork », avec parait-il de bon résultats en terme de glisse. Enfin, au mois de mai dernier on a vu Garrett McNamara surfer à Nazaré une planche alu réalisée par le designer Marc Newson.

DE L’UTOPIE A LA RÉALITÉ

Il y a donc eu beaucoup d’idées et d’initiatives isolées sans vraiment de percées sur le marché. Mais si on aborde le sujet aujourd’hui, c’est qu’un projet né en Bretagne entend populariser les planches de surf en sandwich aluminium.

Ces planches UTOPIK  seraient composées uniquement d’aluminium recyclé et de bois. En janvier dernier un prototype a été réalisé par Halcyon, entreprise spécialisée dans les panneaux aluminium en nid d’abeille.

L’intérêt principal est d’ordre écologique. En effet, alors que les pains de mousses résinés ne sont pas recyclables simplement, les filières de recyclage de l’aluminium sont aujourd’hui communes et efficaces.


Une campagne de financement participatif a pour but de réunir les fonds nécessaires à la création de la société et la recherche d’autres financements avant de développer un premier modèle en 7’4.

On leur souhaite de se développer jusqu’à pouvoir lancer une 8’6 en canettes de bière recyclées… La boucle serait vraiment bouclée !

                        



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