Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Russie et la Slovaquie font rarement parler d’elles en matière de surf. C’est donc avec surprise et intérêt que l’on vient d’apprendre que ces deux nations font désormais partie de la liste des Pays Membres de l’International Surfing Association (ISA), seule autorité gouvernante du surf mondial reconnue par le Comité Olympique.
La mission primordiale de l’ISA étant de promouvoir le surf et ses valeurs à travers le monde, c’est donc néanmoins en toute logique et dans la continuité de sa politique, que l’association gouvernée par Fernando Aguerre vient d’ouvrir ses portes à ces pays qui ont soif de reconnaissance.
« Je suis captivé par cette nouvelle et heureux d’accueillir les surfeurs russes et slovaques dans la famille du surf international« , commentait Aguerre. « D’un côté nous accueillons le plus grand pays au monde, une superpuissance avec une côte considérable, et de l’autre un petit pays enfermé dans les terres. Tous les deux ont un point en commun : un groupe de surfeurs impatients de travailler pour un meilleur futur pour le surf« .
La Russie est en effet le plus grand pays au monde et possède prêt de 37 000 kilomètres de côtes réparties le long des océans Artique et Pacifique, mais aussi des mers Noire, Baltique et Caspienne. Les probabilités d’y trouver de nouvelles vagues y sont donc énormes, même si une bonne partie de ses côtes se retrouve figée par la glace la quasi-totalité de l’année. Le surf est donc concentré principalement en deux endroits, à Vladivostok et Sochi, à l’est de la Mer Noire.
« Nous sommes vraiment heureux de faire partie de la communauté internationale de surf« , expliquait le président de la Fédération Russe de Surf (RSF), Feliks Pak. « C’est très important pour la RSF d’arriver à atteindre son but, qui est de faire reconnaître le surf comme un sport en Russie. Nos objectifs principaux sont donc de promouvoir le surf en Russie, d’ouvrir des écoles de surf pour les enfants à Vladivostok, d’entraîner nos juges et nos coachs dans les règle ISA de compétition et enfin de participer au Championnat du Monde ISA« .
Il faudra donc attendre 2012 pour voir la Russie et la Slovaquie, emmenée par le Président de la fédération slovaque de surf Michal Kostal, participer aux prochains Championnats du Monde. L’ISA aura alors prouvé que la pratique d’un surf de compétition et de haut niveau peut se développer partout, même dans les pays éloignés des côtes.
– Olivier Hamelin –