C’est sur le spot de la Côte des Basques qu’une centaine de futurs bacheliers s’étaient réunis vendredi matin pour participer à l’insolite première épreuve du Bac. Surf Session était sur place. Récap :
Malgré ce call matinal, et en dépit des températures fraiches, ces élèves de terminale venus de toute l’Aquitaine affichent un air enthousiaste, peut-être parce qu’ils sont en train de manquer ce devoir surveillé de philo, mais surtout parce que les conditions sont au rendez-vous en ce jeudi ensoleillé, avec des vagues avoisinant les 1m20 voire 1m50 aux séries.
Les premières séries sont lancées à 9h30 et même si les conditions de vagues sont bonnes, celles-ci demeurent difficiles et très sélectives et seuls certains surfeurs parviennent vraiment à tirer leur épingle du jeu, notamment les membres des pôles et ceux s’étant déjà distingués sur les compétitions nationales et même internationales. Au fil de la matinée le niveau de surf deviendra plus homogène mais les critères, eux, restent les mêmes pour tous.
Des critères exigeants
Ainsi, les candidats sont notés sur le fait d’effectuer des manoeuvres variées, dans les portions critiques de la vague, avec vitesse, enchainement, et flow, soit les mêmes critères que pour une compétition fédérale, nous explique Pierre Bareille, le président du jury de l’épreuve. Ils doivent aussi démontrer une bonne connaissance pratique, qui passe par la réalisation des bons choix stratégiques à l’échauffement, pendant la mise à l’eau et durant les séries. Enfin, un troisième critère de notation intervient :la sécurité. Le candidat doit évidement tout mettre en oeuvre pour ne pas mettre en danger les autres surfeurs. Pour le barème de cette première partie technique, c’est donc 10 points sur la technique, 5 points sur la stratégie et 5 points sur la sécurité.
A peine leur série terminée, et le temps d’enlever leurs combinaisons, les candidats se rendent à l’épreuve orale, où ils doivent s’auto-évaluer en faisant un retour sur leur série devant un jury, qui leur pose ensuite des questions allant “de la connaissance du milieu et des vagues, en passant par les techniques, la réglementation de l’activité, un peu de météo…” selon Pierre Bareille.
La question de la sécurité
L’épreuve n’est pas directement accessible à tous puisque pour filtrer les candidats sur un point de vue sécurité, ces derniers ont du passer un test en piscine avec plusieurs apnées successives sur 100 mètres, avant d’obtenir le certificat nécessaire à l’inscription. Mais avec des vagues solides et quelques candidats parfois en difficulté pour passer la barre, on peut se demander si ce prérequis est suffisant pour écarter tout risque. Même avec de nombreux moyens de surveillance mis en oeuvre, on se doute bien que les risques sont plus élevés qu’à l’épruve d’histoire-géo. Les organisateurs ont tout de même bien su trouver le juste milieu entre sécurité et surf spirit.
Au final, “les vagues étaient difficiles mais ça ne peut que nous donner des points en plus, c’est quand même pas désagréable et on est mieux là qu’en cours” selon les filles qui passaient l’épreuve. Certains candidats reconnaissent même que c’est cette épreuve – notée coefficient 2 – qui leur permettra d’obtenir leur Bac d’ici 2 mois. Et pour le reste, ils savent ce qu’il leur reste à faire…
Le sujet de France 3 consacré à l’épreuve :
Une photo publiée par Surf Session Mag (@surfsessionmag) le
De mon temps, c’était monter à la corde 5 m, 30 s au 50 m natation, un enchainement gymnique de quelques éléments et en général tu terminais si tu étais un peu sportif avec 19. Certains disent que le niveau du bac diminue, en tout cas pas en EPS. Bravo aux participants qui n’ont pas choisi la facilité.