Le feuilleton du surf aux JO de 2024 ne fait que commencer. Maintenant que 5 territoires sont officiellement candidats pour accueillir une potentielle épreuve, l’étude des dossiers va durer plus d’un an. Le CIO a effectivement jusqu’à décembre 2020 pour trancher après avoir reçu une recommandation du comité organisateur (Cojo) de Paris 2024.
Rien n’est donc décidé, mais les déclarations de membres influents du CIO et du COJO sont déjà écoutées avec le plus grand intérêt.
Coté CIO la petite phrase de la semaine vient ni plus ni moins du président du comité, Thomas Bach, qui a affirmé préférer une option « proche du centre des Jeux« . Tout en rappelant que c’était le comité et non pas lui qui trancherait, il a précisément déclaré : « mon opinion personnelle est que si vous avez plus de deux candidatures, je préfère clairement l’option qui est proche du centre des Jeux afin que les athlètes et les spectateurs puissent profiter de l’atmosphère des Jeux« . On voit bien comment Tahiti peut se sentir visée par une telle déclaration…
Coté COJO, le président Tony Estanguet, n’a pas souhaité dire qui avait sa préférence, qualifiant toutes les candidatures de « légitimes ».
Au cours d’interviews qu’il a donné à Bordeaux cette semaine, Estanguet a néanmoins mentionné à plusieurs reprises les aspects budgétaires, et a promis des études financières qui doivent permettre de « ne pas s’embarquer dans un choix qui nous coûterait trop d’argent« . Et si l’ambition du COJO semble toujours être de « proposer des Jeux différents« , l’aspect écologique du choix a également été évoqué. Encore une fois, des déclarations pas vraiment rassurantes pour la candidature polynésienne…
Reste quand même à considérer la qualité des vagues que chaque site pourrait proposer en plein mois de juillet, et sur ce plan là, Tahiti ne craint certainement personne !
Maintenant que le surf se fait en piscine à vagues, c est tout naturellement que le COJ va se tourner vers cette solution. Mais quelle concept? Celui de slater ou autres!!!! Plusieurs piscines à vagues existent dans le monde et Paris aura le temps d’en construire d’ici 2024.
Ce serait quand même aberrant de faire l’épreuve à Tahiti, non seulement en terme d’empreinte écologique, mais aussi pour les athlètes qui seraient coupes du village olympique. Sans compter le décalage horaire de 12h qui pèse dans la balance.
Il y a de très jolies vagues sur la côte ouest même en août, si tant est que la waiting period soit suffisamment longue