Il y a quelques jours, on se régalait de voir Rob Machado et quelques anciennes gloires du circuit ASP (l’ancêtre de la WSL) démonter les Maldives à coup de Single fin. C’était le début du Surfing Champions Trophy, cette épreuve atypique où les participants partagent leur temps entre la piscine de leur hôtel 4 étoiles et le spot de rêve sur lequel ils peuvent montrer à tous qu’ils ont encore en eux la flamme du compétiteur.
Si Rob Machado semblait déjà bien cool dans sa période Top 44, Taj Burrow, lui, semble plus relâché maintenant qu’il est libéré des étiquettes « meilleur surfeur a n’avoir pas gagné un titre mondial / cette année c’est pour lui« . L’australien ne court donc plus après le sacre suprême, mais cela ne l’empêche pas de surfer à son meilleur niveau, et sans doute d’être un peu vexé quand il se fait sortir rapidement de l’épreuve en single-fin.
Burrow attaque sa remontée dans l’épreuve de twin-fin lancée sur le spot de Sultans. Les vagues offrent un mélange de sections à tubes et à manœuvres, voire à airs pour Ismail Miglal, le dynamique local . Ross Williams bouge de l’eau en plantant tout le rail de sa planche, Machado marie style décontracté avec agressivité contrôlée, mais au final ce sont les turns ultra-rapides de Taj qui font la différence.
Le lendemain, de retour à Sultans sur leur thrusteurs, les compétiteurs retrouvent un line-up paradisiaque : 1,50m qui déroule de façon métronomique sur le récif corallien. Dans ces conditions tout le monde surfe bien, mais Taj prend à nouveau l’avantage en s’extirpant d’un tube tellement profond qu’il fait l’unanimité : ce sera le seul 10 de la compétition.
Pas mécontent de gagner pour la seconde fois consécutive ce trophée pour surfeurs retirés du circuit, Taj exulte : « c’est une épreuve totalement incroyable, j’aurais pris ma retraite avant si je savais ce qui m’attendait !«