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En attendant une éventuelle trêve de Noël, ces 2 dernières semaines ont été marquées (comme les précédentes) par plusieurs épisodes de contestation avant que les décideurs ne reprennent la main et confirment officiellement le lancement des travaux.
Concrètement le balisage a débuté dès le lundi 11 décembre, utilisant le passage habituellement utilisé pour monter la tour en bois. Etant donné l’encombrement par les coraux, le passage par un autre chenal a également été étudié.
Des tests de passage des nouvelles barges allégée ont été effectués vendredi 15 sous la houlette de Pascal Luciani, membre de l’équipe Paris 2024 et référent WSL, et Moana David, constructeur de la tour en bois historique.
Si le président Brotherson affirme qu’ils se sont très bien déroulés, Moana David reconnait quand même qu’un des bateaux a encore casser du récif au cours d’une « mauvaise manoeuvre », et regrette qu’un apparent sabotage ait fait disparaitre une partie du balisage…
Toutefois, deux des trois barges étant bien arrivées au site d’installation de la tour, le chantier devrait se poursuivre par cette voie. Le surfeur Lorenzo Avvenenti, qui nous avait parlé de son opposition au projet, a encore exprimé ses doutes et se demande ce qui se passera avec des barges plus chargées.
La grogne continue
Avvenenti n’est pas le seuil inquiet. Le 11 décembre les scientistes hawaiiens du MEGA LAB font une déclaration alarmante. « Le dragage pour le passage des barges et la construction de la tour peut potentiellement avoir un impact sur 2 500 mètres carrés du récif, et on ne sait pas encore comment les dommages périphériques peuvent affecter l’écosystème récifal environnant. Si cela devait arriver, cela pourrait avoir un impact financier direct d’au moins 1,3 millions de dollars en endommageant l’habitat vivant du récif.«
Dimanche 17, près de 200 surfeurs se sont rassemblés à Guéthary. Certains se sont jeté à l’eau aux Alcyons pour former un cercle, d’autres sont resté à terres avec leur banderoles, mais tous sont fermement opposés aux dégradations de la barrière coralienne.
Mardi 19 décembre c’est l’ISA qui jette un nouveau pavé dans la mare. La fédération internationale qui retenait encore son jugement, annonce qu’elle ne soutient pas la construction d’une nouvelle tour en aluminium et propose de « juger l’épreuve à distance avec des images filmées en live depuis la terre, l’eau et des drones« .
Les autorités vont de l’avant
« Il ne faut pas se réveiller au moment du buzz« , a très vite réagi le président Moetai Brotherson, soulignant que l’ISA était associée depuis le début à ces épreuves de surf des JO.
Ne voulant pas laisser le doute s’installer, Tony Estanguet confirme dès mercredi, qu’une nouvelle tour serait bien construite puisque « ce n’est pas la Fédération internationale qui a le dernier mot« . Concernant la proposition de l’ISA il estime que la solution aérienne serait un réel défit technique qui n’a pas été jugé possible, alors que juger depuis le rivage sur des écrans poserait un problème d’équité sportive.
Le tout nouveau président de la fédération tahitienne de surf, Max Wasna, s’est exprimé hier et estime que le sujet est clos et qu’il faut passer à une nouvelle ère. Interrogé par TNTV, il explique qu’un consensus a été trouvé lors de la réunion avec le président, les maires et toutes les associations. Pour lui seule une minorité est encore un peu opposée au projet. « Maintenant, c’est la tour en aluminium. Je pense que tout le monde aujourd’hui est d’accord. On a un timing à respecter. Je pense que l’on a mis tous les bons acteurs, que ce soit sur la surveillance, l’accompagnement et la fabrication de la tour. Il faut faire confiance à ces personnes qui sont des professionnels. Nous, ce que l’on doit faire, c’est apporter notre soutien et faire une petite surveillance pour voir que rien ne dérape. Et, surtout, réparer les coraux qui ont été cassés. Et ça, on sait le faire« .
On conclura avec une réaction de Michel Bourez sur les réseaux sociaux qui va dans le même sens : « Finissons-en avec les polémiques au sujet de la tour. Allons de l’avant. Amenons notre pays vers le haut et tout le monde avec. Passez tous de bonnes fêtes et faites attention sur la route !«
