Une semaine après les Championnats du monde ISA qui se sont déroulés au Salvador, ce petit pays d’Amérique centrale accueille depuis quelques jours déjà la septième étape du CT, avec les surfeurs et les surfeuses ayant passer le cut de mi-saison cette fois.
Du côté des femmes
Après avoir terminé à la deuxième place d’une une grosse série contre Stephanie Gilmore et Tyler Wright, Johanne Defay s’est retrouvée face à Molly Picklum. L’Australienne a trouvé de meilleures vagues dont la taille, plus conséquente, lui a permis de réaliser de longues courbes. La Réunionnaise, plus incisive sur sa deuxième et dernière vague, n’a pas pu trouver les scores nécessaires pour devancer l’ex lycra jaune qui était dans un grand jour. Cette dernière s’est révélée plus puissante, stratégique et confiante dans ses blocages face à la Française qui a chuté sur un lay-back. Au tour suivant, Molly Picklum a surfé contre Stephanie Gilmore. Bien que cette dernière soit sortie victorieuse de son heat, les choses n’ont pas été si faciles que cela.
« Elle (Molly) va probablement commencer à m’écraser à partir de maintenant » confiait Stephanie à l’issue de sa série. Malgré leur échauffement avec la tenue récente des World Surfing Games à Surf City, la lecture des vagues n’est pas toujours des plus évidentes pour les compétiteurs et les compétitrices, comme le dit Tyler Wright « cette vague est plus difficile à comprendre que je ne le pensais« .
Toujours du côté des femmes Carissa Moore a continué d’impressionner en éliminant Bettylou Sakura Johnson pour se qualifier en demi. Au passage, l’Hawaïenne a scoré le meilleur total de la journée (9.37 et 8.17). Ajouté à deux excellents scores précédemment obtenus par la surfeuse, Moore détient désormais les trois meilleurs scores de la saison chez les femmes. Cette dernière série fut une démonstration de l’étendue des capacités de l’actuelle numéro 1 mondiale. En cas de victoire, la quintuple championne du monde rencontrerait la numéro deux Tyler Wright ou la légende Stephanie Gilmore. Mais avant cela l’Hawaiienne doit battre Caroline Marks, passée d’office au tour suivant après le forfait de Tati Weston-Webb. La Brésilienne est vraisemblablement malade mais elle n’a pas encore communiqué sur son état.
Du côté des hommes
La détermination de Filipe Toledo pouvait se lire sur son visage. Le champion du monde en titre semble plus déterminé que jamais à reprendre la première place du classement. Après les récentes polémiques liées aux jugements WSL, critiqués par les Brésiliens dont il faisait partie, la tension semblait à son comble à chaque fin de vague. L’actuel numéro 3 mondial brésilien s’est d’ailleurs exprimé quant aux rudes conditions météo. « Le défi ici est de rester concentré et hydraté« , a déclaré Toledo. « Il fait très chaud (…) Je ressens vraiment la chaleur en ce moment après une longue journée, et je suis ravi d’être au jour de la finale. »
Griffin Colapinto lui, est toujours en lice pour remporter l’étape. Le jeune Américain, vainqueur au Surf Ranch quelques semaines plus tôt, ne doit pas laisser Toledo gagner du terrain dans la bataille aux points. Mais Liam O’Brien, contre qui Griffin doit surfer en demi, est en grande forme. Le jeune Australien avait fait une excellente performance lors de la toute première étape de la saison à Pipe avant d’obtenir des résultats moins convaincants par la suite. Le voilà désormais à son plus haut niveau sur la droite de Punta Roca. Ses victoires sur Ethan Ewing et Barron Mamiya, quatrième mondial, lui assurent d’office une troisième place sur la compétition.
Un autre à qui le Salvador semble réussir, c’est Ian Gentil. C’est le seul surfeur sans un sticker sur sa board, mais ça ne l’a pas empêché d’éliminer l’ex numéro 1 Joao Chianca en huitièmes puis son compatriote Italo Ferreira en quarts. Sa productivité semble avoir été appréciée des juges, ainsi que la variété des manoeuvres qu’il a réalisé sur chaque vague. « C’est inspirant d’affronter un gars comme Italo « , a déclaré Gentil. « Il a accompli tellement de choses, il est champion du monde et il est le seul champion olympique jusqu’à présent, être dans l’eau avec quelqu’un comme ça, c’est vraiment cool. »