Grandir en Californie possède ses avantages et ses inconvénients. L’émulsion y est telle qu’elle finira sans doute par vous pousser vers le haut. Les vagues sont fréquentes, d’une grande qualité et le surf y est possible en été comme en hiver. Mais malgré cela, le fait d’évoluer au milieu de jeunes talents à l’image du groupe de 2% peut faire de l’ombre à bon nombre de surfeurs qui mériteraient d’être sous le feu des projecteurs. Même cas de figure à Hawaii ou en Australie, où la concentration d’excellents surfeurs est plus élevée que nulle part ailleurs. Taro Watanabe fait partie du futur du surf mondial et pourtant, son nom échappe encore à beaucoup d’entre nous.
Un nom qui n’est pourtant pas compliqué à retenir : Taro Kelly Slater Watanabe. Non, ceci n’est pas une blague ! Si vous cherchiez un moyen mnémotechnique pertinent, le voici. Son père, fan de surf invétéré, voulait sûrement forcer la destinée de son fils en le nommant ainsi. Une chose que le jeune surfeur semble bien vivre dans la mesure où Kelly est un exemple pour plusieurs génération et continuera de marquer le monde du surf pendant longtemps. Il a d’ailleurs expliqué cela, passeport à l’appui, au principal concerné qui s’est trouvé tout décontenancé. En Japonais Taro signifie « l’aîné » et ce jeune Californien pourrait bien devenir un exemple pour beaucoup de cadets.
À 20 ans à peine (comme Jett Schilling, pour vous donner un ordre d’idée), Taro s’est déjà retrouvé en finale l’année dernière contre Kolohe Andino, véritable exemple pour toute la région, lors du Cold Water Classic. Cette performance lui a d’ailleurs valu une 4e place ex-aequo avec Crosby Colapinto au classement QS nord-américain, manquant de peu la qualification pour les Challengers 2023.
La vidéo est tournée à Malibu, spot qu’il connait bien et plus précisément à Second Point. Cette vague porte bien son nom puisqu’elle déroule sur la seconde partie de vague. Très à l’aise en droite, le style du Californien évolue en toute efficacité, comme le montre ce floateur en début de vidéo. Taro conserve toute sa puissance avant d’exploser quand l’occasion, avec un grand O, se présente. La seconde vague, dont nous ignorons le nom, est beaucoup plus caillouteuse et a été filmée à l’aide d’une vieille caméra depuis ce qui doit sans doute être une falaise. Taro et ses potes ont trouvé quelques sections à l’intérieur desquelles se glisser mais on ne vous en dit pas plus…