C’est l’histoire d’un pays dans lequel il y a quelques années encore, le surf était illégal. Et les rares personnes qui osaient surfer le faisaient sur des planches faites maison, dans la crainte constante d’amendes, d’emprisonnement, ou pire encore.
Non reconnu comme un « sport », le surf fut longtemps la victime d’un manque d’acceptation culturelle provenant d’une période de l’histoire de Cuba appelée « Période spéciale ». Une période de crise économique débutée en 1991 au moment (notamment) de la chute de l’URSS et lors de laquelle plusieurs milliers de Cubains ont cherché à s’échapper de l’île dans des embarcations de fortune.
Mais les Jeux olympiques sont passés par là et, que l’on soit pour ou contre, cette nouveauté aura au moins eu un impact positif du côté de Cuba. Le pays, avide comme tous les autres de médailles (soft power quand tu nous tiens), a enfin accepté de reconnaître le surf comme une « activité de loisir ». Le résultat d’un long combat mené par un petit groupe de surfeurs cubains clandestins dirigé par Frank Gonzales et Yaya Guerrero.
Dans cette histoire inspirante, le groupe de surfeurs s’entraîne à rivaliser sur la scène mondiale avec des planches qu’ils ont construit de toute pièce, se réconcilie avec l’histoire tumultueuse du pays et tente de surmonter des frontières qu’il a vu fermé toute sa vie.
« Havana Libre », ou tout simplement l’histoire d’un peuple malmené qui se bat quotidiennement pour ses libertés.
Le film de 85 minutes « Havana Libre » sera présenté en avant- première ce week-end à l’occasion du Big Sky Film Festival. Il sera ensuite disponible en streaming du 19 au 22 février sur le site web du festival. En attendant, voici le teaser.
>> Un film de Corey McLean, réalisé par Tyler Dunham et Nicholas Weissman
