Kepa Acero sait de quoi il parle. Il fait sans aucun doute partie des surfeurs qui ont le plus exploré ce littoral accidenté et imprévisible de la côte ouest africaine.
« Ramasser mon sac à dos et aller en Afrique était juste un défi personnel », avait confié Kepa Acero dans une interview accordée à Surfer Mag en 2017. « J’avais peur à l’époque. Prendre cet avion, c’était comme sauter dans l’espace. Mais aujourd’hui, 7 ans ont passé et je n’ai pas arrêté. Ce qui m’a poussé à partir était une petite voix intérieur très forte. Faire face à mes peurs pour réaliser mon rêve a été la meilleure décision que j’ai jamais prise. »
Parti à la base pour surfer une vague mythique chassée sur Google Earth, Kepa s’est retrouvé au final dans un tout autre voyage. L’absence de houle digérée, Kepa s’est concentré à 3 000% sur l’autre mission de son voyage : rencontrer la population locale et lui faire partager sa passion pour le surf.
« Je cherche toujours dans mes voyages une expérience humaine fascinante ». C’est pourquoi, avant d’embarquer pour l’Afrique, Kepa avait lancé un appel via les réseaux sociaux pour collecter et embarquer avec lui un maximum de planches à distribuer sur place. « Ainsi, ce n’est pas juste nous qui prenons quelque chose de chez eux. Nous laissons aussi quelque chose derrière nous ».
Le but ? Fournir à une petite communauté autant de planches de surf que possible, dans l’espoir qu’ils aient la même chance que lui de tomber amoureux du surf. Le projet du film It’s not all about waves était né.
« C’est toujours un bonheur immense de voir ces gamins se prendre d’amour pour le surf. Mais c’est aussi un déchirement, car je sais que la grande majorité d’entre eux ne pourra pas continuer, car ils n’ont pas le matériel pour ».
L’histoire de Kepa en Afrique de l’Ouest, c’est l’histoire d’un homme avant l’histoire d’un surfeur. Un homme poussé par une soif de découverte et de compréhension des autres, de leurs cultures et de leurs traditions. L’histoire d’un homme autant fasciné si ce n’est plus par la compréhension des relations humaines que par celle des cartes marines.
Le village où habitent la majorité des enfants n’est situé qu’à quelques kilomètres de la mer. Mais une grande partie d’entre n’eux n’ont jamais vu l’océan. En compagnie de Kepa et Eva, tous vont vivre un moment inoubliable. Un moment magnifiquement mis en lumière par quelques chansons du célèbre chanteur sénégalais Ismaël Lô.
Un très beau reportage qui donne du sens à un moment où la majorité d’entre nous a du mal à en trouver.
>> Vidéo par Kepa Acero et Eva Diez
>> + de vidéos de Kepa Acero
du plaisir à court terme ,ou pas ;mais du plaisr certain ..dans une galére qu on leur a offert à vitam eternam,( 200 ,300 ,400ans maybe more )
képa este mui bueno ombre ,viva BISKAÏa
Ca fait penser aux trips africains de Randy Rarick en Angola ou au Liberia, où il improvisait carrément un atelier pour shaper une planche aux gosses avec du bois local. C’est pas dans un vieux Surf Session ça ?
T’inquiète ! Au passage, Stab mag a publié un bel article sur le film et le projet. En gros le projet part de la frustration de Kepa lors de ses voyage sen Afrique, d’apprendre à surfer aux gamins sans pouvoir leur laisser une planche en partant.
C’est vrai que j’ai été un peu direct, méa culpa,car loin de moi l’idée de porter un jugement sans valeur. En réalité je me réjouis de la générosité de Képa Acéro, je ne doute pas un instant de ses intentions et c’est génial de voir les sourires des locaux dans la vidéo. Tes propositions sont juste et valables. Je pense simplement que distribuer un container de planches ne répond à ces questions que sur le court terme.
Un peu tiré par les cheveux Arno ! Combien de rêves naissent ainsi ? Combien de jeunes y découvrent une activité plaisante ? Combien de jeunes font ainsi simplement de l’exercice ? Appréhendent différemment le lieu qui les a vu naître ? Combien de plaisir distribué ? C’est peut être comme ça qu’il faut mesurer cette simple action de générosité, de partage et une part de rêve. Un geste de surfer généreux avant tout, chacun sa spécialité.
Qui a dit de ne pas aider les pauvres ? Au contraire, il faut mieux les aider, d’une façon durable qui ne génère pas dépendance 🙂
arno
c bien connu il ne faut pas aider les pauvres sinon ils se multiplient
et puis trop bon trop con. l instant de la durable betise offert par arno
« Le but ? Fournir à une petite communauté autant de planches de surf que possible »
Je ne doute pas de la générosité ni de l’authenticité de cette démarche mais je crains qu’elle n’ait que peu d’effet au delà du moyen terme.
Combien de ces enfants et ces jeunes vont profiter de ces planches quelques temps puis, parfois sous la pression de la famille, les revendre pour subvenir aux besoins du foyer… ? Une réalité déjà observée dans plusieurs pays du continent africain. A l’heure du développement durable, il faut penser à l’impact de nos actions sur le long terme, même quand il s’agit d’un don aussi généreux soit-il.