La Barbade, les Caraïbes sauce Bajan

Marre des spots surpeuplés ? Besoin d'alternatives ? Ça tombe plutôt bien, dans son prochain numéro, en kiosque début janvier, Surf Session fera la part belle aux destinations alternatives : Islande, Indonésie, Canaries, Barbade... Extrait du S'374 !

23/12/2019 par Rédaction Surf Session

Le navigateur Loïck Peyron disait du voyage que « le plus beau, c’est sans doute celui qu’on n’a pas encore fait ! ». Quelque part, il y a de ça. On imagine souvent plein de choses sur un pays qu’on s’apprête à découvrir. Les milliers d’images nous en formatent un portrait 2.0 mais dans le fond, et même si ça brise en éclat l’imaginaire parfois mystique que l’on confère à un endroit, c’est quand même mieux en vrai !

Niveau vagues, la Barbade a de la ressource. Grace notamment à sa position géographique excentrée par rapport au reste de l’archipel des Antilles, qui lui confère une meilleure exposition face aux différents swells mais aussi grâce à sa géologie.


Comme expliqué, la Barbade n’est pas une ile volcanique. Scientifiquement, c’est un prisme d’accrétion… un quoi ? Pour faire simple, un gros bout de corail émergé. De facto, les spots se multiplient un peu partout le long des côtes.


Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, tout se surfe à la Barbade avec en plus, l’avantage considérable de pouvoir traverser l’ile et changer de spots en quelques dizaines de minutes fonction des houles, des vents, des marées…


Pour rappel, la Barbade c’est donc 34km de long pour 15km de large. Autant dire que vous avez vite fait de passer des spots du Sud, comme Freights, South Point ou Surfers Point à la cote Est.


Plus sauvage, plus authentique, bordée de villages rongés par le sel et les embruns, cette partie de l’ile abrite quelques uns des spots les plus emblématiques de la Barbade : De l’incontournable Soup Bowl et sa célèbre droite capable d’envoyer des tubes carrés par jour de grosse houle, à sa voisine Parlours en passant par Box by Box où le regretté Zander Venizia, jeune espoir barbadien, a trouvé la mort il y a deux ans, nul doute que l’ile regorge de spots.


Et compte tenu des quelques centaines de surfeurs barbadiens, il n’est pas rare de pouvoir scorer à deux dans l’eau !




 


Pour autant, limiter la Barbade à son potentiel surf serait sans doute un brin réducteur... presque insultant même tant cette ile est surprenante.


Véritable mélange d’influences caribéennes, rastas et britanniques, la culture bajan (barbadienne, ndlr) est pour le moins originale. Forcément teintée d’un passé colonial, avec notamment ces vieilles demeures de style victorien tombées en désuétude et entourées de cases en bois vétustes mais colorées de rose, jaune, bleu… des couleurs chaudes qui rappellent que c’est surtout dans son art de vivre au quotidien que la culture bajan prend tout son sens. Et pas la peine d’aller la chercher bien loin cette culture locale.


Un stop dans un des nombreux « rum shops » de l’île devrait suffire. Entre la supérette et le bar, ces lieux de vie, véritables institutions barbadiennes, sont un incontournable.


À n’importe quelle heure de la journée, vous êtes sûr de tomber sur quelques vieux locaux bouteilles de rhum à la main, prêts à échanger quelques mots. Ici, on prend le temps de vivre. Celui de déguster une bonne banks bien fraiche (bière locale), un poisson ou un porc grillé et son gratin de macaronis sur fond de Céline Dion ou de karaokés pas toujours maitrisés…


Toutes ces petites choses qui donnent à la culture locale une simplicité et une saveur particulière.


  

   

  

   

   

   

   

           


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