Ils vont donc remettre ça : partir à l’aventure à l’autre bout de la planète, à la recherche de vagues, avec toujours comme credo de ne pas dépenser de CO2 pendant leur expédition. Après avoir fait le tour de la Bretagne et sillonné l’archipel des Salomon à la voile, ils laisseront cette fois leur bateau à quai au profit de fat-bikes : “on voulait changer de support , pour éviter de refaire la même chose. On voulait aussi approcher les vagues différemment, de face. On a vu que c’était dur de se faire une idée des vagues de dos, et qu’on pouvait rater des spots en sillonnant la côte à bateau. On savait qu’on voulait aller explorer des beachbreaks, on a étudié différents moyens de transport et on a finalement choisi le fat-bike. Mais c’est pas dit qu’on reparte pas avec Gwalaz plus tard” précise Ewen, un des membres du désormais célèbre trio.
Vous ne saurez en revanche pas tout de suite quelle sera la fameuse destination qu’ils ont choisi d’explorer cette fois-ci. Pourquoi ? “Parce qu’on n’est pas encore sûrs de l’endroit d’où on partira, il nous manque des autorisations, on attend d’être sûrs à 100% avant de l’annoncer. La seule chose qui est sûre, c’est qu’on repart en trip l’été prochain pendant 3 mois”.
GROSSES DIFFICULTÉS ET VRAIS DANGERS EN PERSPECTIVE
Leur expédition-test le long du littoral aquitain en automne dernier (voir premier épisode vidéo en bas d’article) a permis de révéler plusieurs problématiques qu’il leur faudra rectifier avant le grand départ. La difficulté de pédaler dans le sable sera, elle, la même peu importe l’hémisphère ou la latitude : “c’est dur physiquement, ce n’est plus possible de pédaler sur du sable mou avec 70kg de matériel par personne”, raconte Ewen. “On va essayer d’alléger l’ensemble, mais on aura besoin d’un SUP gonflable pour traverser des rivières et des estuaires. Il faudra aussi du matériel de pêche, de camping, de la nourriture et de l’eau parce que l’endroit sera très peu habité. L’endroit est très connu pour la pêche du bord, on compte dessus pour nos apports en protéine. On aura aussi deux planches chacun. Dans l’idéal il en aurait fallu trois mais ce sera trop lourd. Et tout ça, ça pèse. On travaille encore sur tous ces points”.
Ewen, Ronan et Aurel ont cette fois-ci décidé de prendre leur temps pour sillonner la côte et pouvoir scorer : “En Aquitaine, on a fait 300km en 3 semaines. Là, on se donne 3 mois pour faire 450km. L’idée sera de prendre son temps, se poser devant des spots quelques jours s’il faut pour avoir les bonnes conditions”.
Requins et gros animaux terrestres au programme
“A priori il y aura des serpents, de gros animaux terrestres et beaucoup de requins bouledogue là où l’on va. On va donc essayer de rencontrer des locaux, de se former avec eux en arrivant pour acquérir certains réflexes au cas où on ferait de mauvaises rencontres.
Ca fait aussi quelques mois qu’on se renseigne sur les différents systèmes répulsifs qui ont été mis en place, on n’a pas encore trouvé la solution idéale, mais on continue de chercher : des Australiens ont développé une combinaison avec des bandes blanches et noires qui s’apparentent aux sea snakes, ils auraient fait des tests concluants qui repoussent effectivement les requins. Il y a aussi ces boitiers qui émettent des champs magnétiques. Mais ce n’est visiblement pas efficace à 100%. Une société fait une pâte répulsive à enduire sur la planche et le corps, et ça me parait intéressant. Je travaille sur tout ça.
Ce qui est sûr, c’est que ça promet d’être encore plus sauvage que les Salomon de par la faune et l’isolement. On sera amenés à être sur une côté quasi-inexplorée. C’est ce côté-là qui nous plait et nous fait peur à la fois”.
Mais pas seulement
Comme si ces dangers bien concrets n’étaient pas suffisants, il faudra y ajouter quelques solides galères en perspective, toujours liées au moyen de locomotion choisi : “il y a des endroits où il n’y a plus de plage parce que le cordon littoral se fait bouffer par la mer et est remplacé par la jungle ou la mangrove. Sans compter des plages jonchées de troncs d’arbres aux embouchures. Donc oui, niveau galères il y aura de quoi faire !”.
Pas des touristes lambda
Sans révéler la destination, Ewen compte aussi sur les quelques rencontres qu’ils seront amenés à faire même si les villages se font rare sur la côte : “On a référencé le littoral et tous les villages sous Google Earth, mais les images satellite ne sont pas récentes. On a vu que la plupart des villages se situent davantage dans les terres. Ce qui est sûr – et on s’en est rendus compte en Aquitaine – c’est qu’on ne passe pas inaperçus avec nos vélos et nos remorques. Il y a une première réaction d’étonnement, ils se rendent comptent qu’on n’est pas des touristes lambda, qu’on est venus par nous-mêmes, ça devrait aller. On espère aussi pouvoir agrémenter les repas au gré des rencontres”.
A l’évidente question « mais qu’est-ce qui vous pousse à faire ça les gars ?? », la réponse d’Ewen ne se fait pas attendre : “L’aventure, et les vagues, encore une fois. On peut potentiellement découvrir des spots de qualité world-class, qui n’ont jamais été surfés. A notre époque il n’y en a plus beaucoup. Et ceux-là sont inaccessibles par la route. Le nouveau moyen de transport qu’est le fat-bike permet de nous ouvrir de nouvelles routes jusque-là inenvisageables”.
Même assurance et détermination en ce qui concerne la réponse à notre dernière question : « c’est quand même pas un peu inconscient de se lancer là-dedans en pleine autonomie au vu des dangers évoqués ? ». Ewen : “Le retour des gens sur place est que c’est faisable, c’est un super projet et qu’on sera les premiers à faire ça. C’est ce qui nous motive et nous conforte. On sait que ça va être dur, qu’on va rencontrer des animaux sauvages potentiellement dangereux et c’est pour ça qu’on y va aussi. L’aventure quoi…”
L’Aventure oui, avec un A majuscule. Une chose est sûre : celle de Lost In The Swell 3 s’annonce déjà complètement dingue.
« à vélo »
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Bonjour Surf Session,
Tout d’abord, je tenais à vous dire que j’aime ce que vous faites. Vraiment.
MAIS, et c’est un gros MAIS, la publicité automatique qu’on ne peut pas enlever, c’est juste plus possible. Je travaille dans un bureau, je n’ai pas la possibilité d’avoir un casque, et lorsque je veux lire un article, comme celui-ci, la pub se lance automatiquement et arrose tout le monde autour de moi. Disons, que grâce à ça, mon patron a compris que je n’étais pas en train de travailler sur mon fichier Excel…
Bref, ça serait sympa de ne pas avoir ce lancement automatique.
Bon surf les amis !