Cette affirmation risque de vous surprendre : le flat estival sur les côtes françaises et espagnoles n’a pas eu que du négatif. Effectivement, le manque de vague a poussé un escadron 100% basque à se réunir pour traquer la houle. Dans un trip de dernière minute, Aritz Aranburu, Andy Criere ainsi que les frères Amatriain se sont envolés pour le Mexique (photos en bas d’article).
Sous la tutelle de chasseurs de tubes du calibre de
« Pottoka » (Aritz Aranburu) et d’Andy, les deux frangins ont pu se tester dans les solides barrels mexicains. Pour l’anecdote,
Aritz a découvert le surf de gros en compagnie du
père Amatriain,
Ibon, avec qui il s’est fait
une belle frayeur à Waimea Bay quand il avait 14 ans. Depuis, le Basque de
Zarrautz s’est construit une solide réputation de barrel surfeur.
Aritz, 36 ans maintenant, a donc répondu présent tout comme ses acolytes. Lors de sessions engagées, les quatre Basques se sont confrontés à la puissance mexicaine. Une expérience qui a fait du bien au moral au milieu d’un mois d’août décevant à la maison. C’est ce que nous a confié
Andy Criere au téléphone ce matin :
« Ce fut un trip court et intense. C’est toujours comme ça quand il y a une petite fenêtre d’un swell qui arrive. Notamment celui-ci qui est venu directement de Tahiti. C’est les grosses vagues qu’on a vu dernièrement sur le spot de Teahupo’o qui sont arrivées sur les côtes mexicaines et on a pu en profiter. On a pris la décision d’y aller le jour d’avant. On a tout organisé au dernier moment et on est monté dans l’avion le lendemain matin pour pouvoir scorer cette fenêtre de 3/4 jours de swell. Il fallait des grandes planches mais heureusement on était équipé. On s’est prêté des boards, des gilets d’impacts aussi parce que c’est vrai que le Mexique ça fait peur. C’est solide et il y a beaucoup de vagues qui ferment. Sur ce spot là, ça m’a beaucoup choqué le nombre de vagues qui fermaient par rapport aux bonnes vagues qu’il y avait. Mais bon, je pense que l’école de la Gravière m’a aussi aidé à trouver ma place là-bas sur ce line up pour faire un bon choix de vague (…). Une anecdote ? On avait le jet d’un pote d’Aritz. Mais ce qu’il y a c’est que le jet avait pris la flotte, il avait survécu à une inondation dans la grange de son pote mais il manquait une pièce. Pourtant on y a cru, on a été optimiste, on savait qu’on pouvait faire la différence là-bas pour pouvoir se placer et prendre beaucoup plus de bonnes vagues avec le jet. Et finalement, on a réussi. On l’a mis en marche d’abord sur une surface d’eau douce puis dans l’océan et dans des vagues de 5 mètres qui fermaient. Mais de temps en temps, le jet s’arrêtait. Il se mettait en pause parce qu’il détectait une anomalie moteur. Je ne sais pas comment nous avons fait pour échapper à l’accident. Personnellement, ma première vague en step off fut un tube incroyable. Je ne suis pas sorti mais ce fut la meilleure vision de ma vie ».
>> Vidéo par Gabriela Madrigal
>> Par Julen Bordachar
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