Nathan Monchet a tellement scoré qu'il a fini par disjoncter.
26/09/2020 par Olivier Servaire
On avait bloqué sur l’histoire d’Anthony Fillingim, qui pensait être le dernier homme aux Mentawai pendant son confinement tubulaire à Kandui. Et si on se doutait bien qu’il devait y avoir d’autres surfeurs répartis sur tous les spots de l’archipel indonésien, on découvre avec délice l’histoire de Nathan Monchet et son trip largement prolongé.
Nathan est un jeune français qui vit à Bali depuis une dizaine d’année. Sentant le confinement approcher, il s’est dit qu’il pouvait en profiter pour passer une dizaines de jours aux Mentawai. Mais les règles ont changé, le temps s’est écoulé, et Nathan a finalement passé 3 mois juste devant Lance Right.
Le pur bonheur pour un surfeur… Mais une vie tellement déconnectée de la réalité qu’il a fini par se raser la tête en pleine nuit, et sortir de l’eau au bout de 20 minutes pour aller pécher au lieu de « s’ennuyer » tout seul dans des tubes parfaits !
C’est la version moderne de la Robinsonnade. La liberté et la solitude absolue rendent fou, c’est bien connu. Et Robinson le sait qui finit par parler à une chèvre et organise des messes quotidiennes dans sa cabane tout en tenant un journal de bord afin de ne pas devenir totalement dingue. Et c’est encore le cas de ces jeunes adolescents, personnages de l’excellent bouquin de William Golding, Sa majesté les mouches, qui, heureux de vivre sans les adultes sur une île déserte, finissent pourtant par s’entretuer. Rien de nouveau donc : nous avons tous besoin d’autrui.
C’est la version moderne de la Robinsonnade. La liberté et la solitude absolue rendent fou, c’est bien connu. Et Robinson le sait qui finit par parler à une chèvre et organise des messes quotidiennes dans sa cabane tout en tenant un journal de bord afin de ne pas devenir totalement dingue. Et c’est encore le cas de ces jeunes adolescents, personnages de l’excellent bouquin de William Golding, Sa majesté les mouches, qui, heureux de vivre sans les adultes sur une île déserte, finissent pourtant par s’entretuer. Rien de nouveau donc : nous avons tous besoin d’autrui.