Voici le récit de trois potes, animés par les mêmes passions, à savoir les vieilles bécanes typées cross, le surf et une profonde envie de découverte. Roark les a suivi dans leur projet à travers l’Indonésie où ils ont parcouru 700 kilomètres. Pour vous donner un ordre d’idée, c’est comme si vous faisiez la route depuis Mimizan jusqu’à la magnifique pointe de la Torche. Sur une telle distance il n’est pas étonnant que les engins soient tombés en panne et que les galères se soient enchainées, mais au bout du compte, ça en valait la peine.
Ce court-métrage est une sorte de carnet de voyage moderne, voici comment Harrison Roach, l’un des trois surfeurs de l’aventure à qui appartient la voix off qui nous accompagne, voit les choses. Finis les rendez-vous pros et le 8h – 17h habituel, c’est loin du métro-boulot-dodo que les trois compères ont décidé de prendre du temps pour eux. Les vagues et la route ont rythmé leur journée pendant le voyage. Ce ne sont d’ailleurs pas les premiers à s’être lancés sur la route à moto dans cette région du monde, pour trouver des vagues parfaites et surfer en short toute la journée, avec pour seule préoccupation de savoir ou poser sa tente pour la nuit. Il était accompagné de Anthony Dodds, le surfeur aux cheveux longs muni du single fin jaune et de la moto de la même couleur (celle qui tombe en panne). Et d’Andre Fauzi, le réparateur, d’origine Javanaise.
Chevauchant leur Yamaha 125DT, ils ont déniché plusieurs pépites sur la façade ouest de l’île. Il y a eu cette gauche, où ils étaient seuls devant les pirogues de pêcheurs. La taille semblait parfaitement adaptée aux trois différents niveaux des surfeurs. En revanche la droite qu’Harrison a surfé seul, en fin de vidéo, jusqu’au bout de la nuit avec son twin profilé était bien plus creuse et bien plus rapide.
« L’avantage de rider de vieilles motos c’est que lorsqu’elles cassent, tu peux les réparer. Ou du moins le bengkel le peut ». Les bengkels ce sont ces Indonésiens, spécialistes de la réparation de scooters et de motos, véritables experts dans leur domaine et débrouillards au possible. En voyage, on ne peut pas tout contrôler et quand il y a de la casse, les solutions qui s’offrent à nous ne sont pas les mêmes qu’à la maison. Les trois surfeurs ont parfois été contraints de rouler sur le sable laissant le bitume loin d’eux et ont parfois dû prendre un ferry pour se rendre d’une berge à une autre sans avoir à faire un immense détour. Rien ne semblait les arrêter.
En toile de fond de ce surf trip, les trois surfeurs transmettent un beau message, « Quand tout se décide finalement à rentrer dans l’ordre, tu remercies ta bonne étoile d’avoir fait comme tu l’as toujours fait, avec peu de préparation et encore moins de savoir faire. Parce que tu sais que si tu ne l’avais pas fait ainsi, tu ne l’aurais surement jamais fait tout court. Au bout du compte, ce ne sont pas les jours où tout se passe bien que l’on retient, ce sont ces gentils crétins qui sont à tes côtés qui comptent le plus. Ils nous fallait de nouvelles histoires à raconter« . Et vous, savez-vous déjà où votre prochain trip, accompagné de son lot de galères et de bonnes vagues vous mènera-t-il ?
