Il ne semble plus nécessaire de présenter Needessentials, cette marque de combinaisons au marketing sobre et discret qui publie régulièrement des édits d’une grande qualité, artistiquement parlant ou en termes de niveau de surf. C’est au tour de Bryce Young d’être le sujet principal de la série de portraits que l’équipe réalise habituellement pour son team. Il ne s’agit pas d’un simple édit de surf qui compile les meilleures vagues du surfeur agrémentées de quelques plans sur sa maison et deux/trois photos de lui enfant. Pendant 48 minutes, les équipes de tournage menées par Milo Inglis ont réussi à capturer des émotions ainsi que des moments de partage et de nostalgie. Il s’agit d’une plongée dans le Bryce d’aujourd’hui, pour apprendre à mieux le connaitre. La bande son nous immerge encore davantage dans ce film, déjà envoutant par ses décors et la beauté des vagues. Partons à la rencontre de celles et ceux qui ont fait ce que Bryce est devenu.
Ligne de chute, cette notion plutôt vague prend tout son sens au fil des séquences et cet effet quelque peu déconcertant est volontaire et son « interprétation est très libre ». L’Australien est à la recherche des plus belles courbes possibles, à l’eau ou sur un skate. Dans son immensité, l’océan fait partie intégrante de Bryce, « je pense que sans l’océan, je ne serais pas très utile à quoi que ce soit » confie le surfeur. Pour atteindre un tel niveau, il faut forcément développer des connexions avec cet élément face auquel Bryce reste humble.
Les planches se succèdent sous ses pieds, plus longues, plus épaisses, de toutes les formes possibles et sa curiosité n’a pas de limites. C’est d’ailleurs cette qualité qui l’a mené à voyager à travers le monde, à la rencontre d’autres cultures et de nouvelles vagues. Sa polyvalence est affolante, qu’il soit sur une board rétro, un longboard, une asymétrique ou un alaia qu’il a lui-même conçu. Il les surfe toutes, sans exception, à un très haut niveau, ce qui lui donne l’impression de sortir d’une autre dimension. Physiquement parlant, il semble impossible de parvenir à prendre de telles vagues avec un alaia et encore moins de tenir sa trajectoire dans ce type de barrel, avant de s’envoler au dessus de la vague. Que ce soit dans son regard ou dans son attitude, on sent son obsession et cette quête perpétuelle de sensations. Bryce est très dynamique dans son approche du surf mais il est également pensif et calme. Aujourd’hui, il a développé un style unique que l’on reconnaitrait entre mille, mêlant puissance, rapidité et décontraction.
Côté éducation, ses parents ont fait le choix de l’école à la maison, sa mère étant enseignante. Sur son temps libre, ils faisaient beaucoup de skate, une pratique enseignée par sa mère. Aujourd’hui l’élève a dépassé le maitre, mais il revient régulièrement aux sources pour un moment de partage.
Quand il ne suit pas les traces de sa mère sur la route, c’est celles de son père qu’il tente de suivre. Nat Young n’a pas encore perdu la main, loin de là ! Son père tient également une place importante dans son parcours de vie. On ne parle évidemment pas de Nat Young, actuellement sur le circuit des Challenger, mais bien celui qui marqua la scène nationale australienne depuis la Nouvelle-Galles du Sud.
L’atypique shapeur Ryan Burch, venu tout droit de Californie, a commencé par lui fournir sept planches. On peut dire qu’ils se sont bien trouvés ! Les deux surfeurs partagent une vision du surf particulière et c’est très certainement la raison pour laquelle les planches conçues par Ryan collent si bien au surf de Bryce. Elles mettent en valeur son style et lui permettent d’aller encore plus loin dans celui-ci. Les laybacks sont sa signature et quelle que soit la taille des vagues, il va chercher la meilleure section en sortie de barrel, où juste avant de s’y caler.
« Suivre ce qui vous inspire, ce qui vous comble, ce qui vous rend heureux et le faire avec les gens qui vous inspirent et ceux que vous aimez. Je pense qu’il n’y a pas de meilleure façon de vivre sa vie. »
