Par définition, le mot « porn » peut regrouper en langue anglaise « les programmes télévisés, les magazines, les livres, etc. qui sont considérés comme mettant l’accent sur les aspects sensuels ou sensationnels d’un sujet non sexuel et stimulant un intérêt compulsif de la part de leur public. » Dans le surf, le sensationnel va se retrouver dans des conditions à l’eau particulièrement idéales voire rares, tandis que la sensualité sera portée par l’approche du surfeur ou de la surfeuse, dans sa lecture de vague, sa technique et plus largement sa performance sur une session jugée parfaite. Dans cette lignée, le site Urban Dictionary définissait déjà en 2016 le terme de la sorte : « images et vidéos de vagues généralement grandes, glassy et magnifiques avec des tubes cristallins, surfées par des surfeurs athlétiques à la chevelure dorée, parfois au coucher du soleil. On les trouve couramment sur les sites web de surf, utilisés pour attirer les visiteurs et vendre des produits. »
Aujourd’hui, il semble y avoir un consensus sur le fait de qualifier de « surf porn » les productions vidéos à haute intensité, où les images de surf d’action pur s’enchainent. La primeur est donnée à la performance, sans chercher à explorer une autre thématique ou un sujet de fond. Pas de récit, pas de message mais de l’image pure et dure, qui rend rêveur. Ces images ont alors pour but premier de provoquer l’intérêt du spectateur par l’admiration ou l’envie. Le surf porn fait rêver parce qu’il fait voyager l’esprit du spectateur passionné vers des prouesses que la plupart d’entre nous n’atteindront jamais, sur des sessions souvent rares et difficilement égalables. Des vagues parfaites, des surfeurs et surfeuses professionnels du meilleur niveau et le tout emballé dans une réalisation léchée.