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Si l’hiver en France est synonyme de grosses houles longues et puissantes, il est aussi et surtout synonyme de froid. La perspective d’avoir à enfiler une 4x3mm, des chaussons, des gants et même une cagoule fait souvent fuir beaucoup de surfeurs hors de nos frontières, vers des destinations plus clémentes.
Le problème, c’est que l’hiver… c’est long. Il faut donc trouver une destination où il fait chaud, où il y a des vagues et où la vie n’est pas trop chère si l’on veut y rester quelques mois.
C’est le cas de l’Indonésie, où le surfeur vendéen Paul Tesson passe ses hivers depuis plusieurs années maintenant. Il revient pour nous sur Bali, alias « l’île des Dieux ». Un paradis terrestre qui, s’il offre tout ce dont un surfeur peut rêver, commence aujourd’hui à être victime de son succès…
Parle-nous des vagues entre novembre et janvier : c’est la saison des pluies là-bas, et les vents ne sont pas toujours favorables…
Paul : C’est vrai qu’il y a de grosses averses de temps en temps, mais les journées où il pleut sans arrêt sont plutôt rares ! Ce n’est pas vraiment gênant.
Concernant les vagues, il a des jours moins bien comme partout, mais dans l’ensemble il y a de bonnes sessions, sur la côte Ouest comme sur la côte Est, dépendant des vents et de l’orientation de la houle.
Les spots comme Uluwatu, Bingin, Canggu (côte Ouest) fonctionnent ponctuellement et offrent de bonnes vagues, il est rare que le vent soit établi dès le matin, ça laisse du temps pour profiter de ces spots et si le vent on-shore se lève, on peut aller sur la côte Est et les spots de Serangan, Sanur, Keramas… Puis il reste d’autres endroits, moins connus, qui représentent une bonne alternative quand ces spots renommés sont saturés.
« si on s’y prend à l’avance, le billet d’avion est abordable, et puis même si les prix sur place augmentent d’une année sur l’autre, cela reste quand même relativement bon marché.«
Des points négatifs?
Il y a de plus en plus de monde chaque année et le réseau routier est saturé : en voiture, il faut parfois plusieurs heures pour faire quelques kilomètres, la moto est devenue indispensable…
Mais le principal problème est la pollution. ça devient insupportable. Lorsqu’il pleut, les rivières et cours d’eau écoulent tous les déchets jetés sur l’île dans l’océan.
On se retrouve donc parfois à surfer dans les détritus, les poches plastiques, les morceaux de bois, bambous, cocos, etc. Ça en devient même dangereux, sans parler des planches qui souffrent des contacts inévitables avec tous ces débris. C’est vraiment dommage d’être obligé de sortir de l’eau à cause de ça quand les vagues sont bien…
Quels sont les dispositifs mis en place pour éviter ça?
Pour la première fois cette année, j’ai vu des grands panneaux « Keep Bali Clean », mais concernant les habitudes des locaux, enfants comme adultes, pas de changements : ils continuent de jeter leurs papiers et leurs déchets par terre…
En conclusion…
En conclusion, Bali reste un endroit magique grâce à la gentillesse des gens, la culture, le surf… Sa réputation n’est plus à faire.
On y trouve des vagues de qualité toute l’année et lorsque le monde devient trop gênant on peut toujours faire un tour du coté de Lombok, Java et autres…
Inutile de d’ajouter que l’Indonésie est incontestablement une très bonne destination surf. Surtout lorsqu’il s’agit de palier au froid glacial qui sévit en France durant l’hiver.