Il existe dans les préjugés courants, l’idée selon laquelle « les personnes noires ne savent pas nager » ou encore que ces dernières manifestent rarement de l’enthousiasme pour les sports nautiques. Pourtant, rien ne pourrait être plus faux. C’est en partie ce que démontre le nouveau documentaire de David Mesfin, « Wade into the Water : A Journey into Black Surfing and Aquatic Culture« . On y (ré)apprend notamment qu’il existe des traces historiques de surfeurs sur les côtes africaines dès 1640 (contre 1777 pour les premiers écrits sur le surf à Hawaii). Disponible sur Amazon Prime et Vimeo+, le film primé Film de l’année 2023 à l’Ericeira Portuguese Surf Film Festival retrace les multiples facettes de l’histoire de la culture océanique en Afrique atlantique avant de s’intéresser aux expériences des surfeurs noirs sur la côte ouest des États-Unis dès les années 1940.
Un sujet qui fait écho au sujet « Textured Waves » paru dans le dernier Surfeuses Magazine. Dans ces pages et avec l’aide des témoignages des surfeuses afro-américaines Danielle Black Lyons, Chelsea Kungkagam et Martina Duran, fondatrices du collectif Textured Waves, nous revenons sur le manque de représentation des surfeurs BIPOC dans le monde du surf. Entre ces notions de représentation et de communauté se distinguent certaines raisons de cette injustice sociale, engrangée notamment par les lois oppressives de l’histoire américaine (Jim Crow), par le racisme systémique ou encore par l’instauration des standards de beauté européens. Avec Textured Waves, ces surfeuses inversent le narratif et tâchent de rétablir le status quo.
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