10 bonnes raisons de voir Medina remporter le titre mondial

Le surfeur de Maresias est peut-être sur le point de brandir son premier titre mondial. 10 raisons pour que cela arrive.

06/11/2014 par Romain Ferrand

La saison 2014 fut palpitante dès la première épreuve, et son épilogue hawaïen s’annonce du même acabit. Leader du classement, Gabriel Medina n’a jamais été aussi près de son premier titre mondial. Et c’est une très bonne nouvelle. Voilà pourquoi :

10 bonnes raisons de voir Medina remporter le titre :

Parce qu’il mérite largement son titre

Avec trois victoires cette saison – sur des vagues où personne ne l’attendait – Medina a su montrer à des détracteurs que les erreurs ou faiblesses de ses débuts étaient loin.

Il a remporté l’épreuve de Snapper – premier goofy depuis Mick Lowe en 2004 – sans faire – ou presque – un seul aerial. Il s’est aussi imposé à Fidji puis à Teahupoo, en éliminant Kelly Slater au terme d’une épreuve qui appartient déjà à l’Histoire. Pas mal pour un kid de 20 ans qu’on ne disait bon qu’à faire des airs dans les petites vagues.

Parce que le Brésil mérite son titre

Toujours présents, mais jamais considérés à leur juste valeur, les Brésiliens du World Tour méritent de ramener le titre à la maison. Victor Ribas (3ème du classement final ASP en 1999) et Adriano de Souza (5ème en 2011 et 2012) ont permis à l’une des plus grosses nations surf de la planète d’y croire. Et Medina est aujourd’hui celui qui nourrit le plus d’espoirs.

Mais il est aussi l’arbre qui cache la forêt. L’armada brésilienne du Tour (les Pupo, Toledo, Andre & Co sans oublier ceux qui font leurs armes sur le QS) est décomplexée et a la dalle. Les autres nations du surf le savent bien.

Pour clore les débats

S’il y a bien un surfeur maltraité par tous les haters de la planète, c’est bien Medina. Quand il gagne sur la Gold Coast à coups de rollers backside “classiques”, on continue d’entendre qu’il ne sait faire que des airs. Quand il atteint les quarts de finale du Pipe pour sa première participation, et déchire un bon Sunset au passage, on continue de lire qu’il ne survivra pas à Hawaii. Et même sa performance à Teahupoo n’aura pas fait taire les haters. On lui souhaite de gagner le Pipe et le titre dans des conditions monstrueuses. Même si, de toute façon, ça ne changera rien…

Pour que Kelly reste encore un peu

Si tout va bien, Kelly Slater ne devrait pas tarder à annoncer un possible départ à la retraite à la fin de la saison. Il fait le coup tous les ans, à la manière d’un Johnny Hallyday qui s’apprête à entamer une énième “tournée d’adieu” ce mois-ci. Mais depuis que les irrévérencieux Medina, John John et consorts ont déboulé dans le Tour comme des chiens dans un jeu de quilles, notre Johnny à nous a enfin de nouveaux adversaires – de la chair fraîche – pour pimenter ses heats. Et, connaissant son goût pour la compétition, ça pourrait bien suffire à le faire rester encore un peu…

Pour rompre avec la tradition

On n’a pas vu de goofy champion du monde depuis 2001 avec CJ Hobgood. Le premier c’était Tom Carroll en 1983 et 1984, puis Damien Hardman en 1987, Barton Lynch en 1988, à nouveau Hardman en 1991, Derek Ho en 1993, Occy en 1999. Au milieu et après, plus de goofys à l’horizon. Seuls Luke Egan (2e en 2000 et 3e en 2002) et Owen Wright (3e en 2011) ont réussi à se hisser sur le podium squatté par les regulars. On n’entend pas toujours assez les communautés minoritaires dans notre société, alors Gabriel, au nom de tous les goofys, gagne.

Pour le revoir pleurer

Gabriel marche la tête haute, mais ça reste un encore gamin. On a tous en tête ses larmes lors sa finale perdue face à Julian Wilson en 2012 au Portugal. Mais on préfère de loin celles qu’il avait dans les yeux lors de l’interview qui avait suivi sa victoire à Teahupoo en août dernier. Une interview qui a rendu Gabriel plus humain, plus normal – plus cool aussi paradoxalement – aux yeux de la planète surf.

Pour que John John ait le déclic

Gabriel et John John sont indiscutablement les deux prodiges du Tour et promettent de passionnants duels dans les années à venir. A condition que John John le veuille. Si l’Hawaïen semble avoir eu le déclic depuis cet été, il n’a pas le goût naturel de Medina pour la compétition, ni sa rage de vaincre. Mais voir le jeune Brésilien brandir le trophée du titre sur sa propre plage de Pipeline dans quelques semaines pourrait servir de déclic. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

Pour dire non au latin

Double, triple, quadruple, quintuple, ça passe. Mais quand on est obligé d’aller chercher des

sextuple, septuple, octuple, nonuple, décuple et undécuple, on tremble d’avance d’avoir à sortir le magnifique dodécuple pour fêter un 12e titre de Kelly Slater. “Le dodécuple champion du monde”, ce n’est pas très sexy comme titre Instagram. Alors Kelly, stp, continue ton show sur le Tour, mais arrête de gagner, on n’en peut plus du latin.

Pour qu’il continue à exploser les réseaux sociaux

Si Ipsos laissait tomber les politiciens pour faire des sondages chez les pro surfeurs, on verrait que la côte de popularité de Gabriel monte en flèche depuis quelques mois. Le Brésilien compte 640 000 followers sur Instagram, loin devant Julian Wilson (242K), John John (230K) ou autre. En octobre dernier, il cumulait même plus d’interactions que Kelly, tous réseaux sociaux confondus. Un petit selfie avec le trophée mondial devrait le rapprocher d’Alana, leader incontestée des surfeurs sur les réseaux sociaux. Ça ne parle sans doute pas à tout le monde, mais que vous le vouliez ou non, ce sont des données qui comptent aujourd’hui. Bien plus que les traditionnels Surfer Poll Awards.

Pour avoir la preuve que Dieu existe

 Si Dieu existe, alors Medina va gagner le Pipe devant John John, dans des vagues de 12 pieds hawaiiens et avec un score de 20/20. S’il perd le titre, cela voudra dire que soit Dieu n’existe pas, soit c’est un sacré farceur. Avec le nombre de prières, de croix en or et autres signes vers le ciel, Gabriel a bien suivi les règles catholiques et mérite, selon l’Evangile de Saint-Porta, de gagner. Selon Saint-Complot, il n’a aucune chance de gagner face à un Australien…

Réponse à partie du 8 décembre à Pipeline… ou dans les commentaires. Ils sont là pour ça…


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4 commentaires

  • Dydy
    8 novembre 2014 19h55

    Pour qu il soit champion faudrait que kelly mik et Jhon Jhon Florence passe pas lé 3 tour non … Apres sa serai bien pour lui c est clair màis on verra bien

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  • Romain
    6 novembre 2014 21h47

    @ Yann En effet ! Errare Humanum Est 😉

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  • yann
    6 novembre 2014 21h37

    dodeca c’est pas grec plutôt ?

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  • Louis
    6 novembre 2014 19h55

    Je pense qu’une victoire de Gaby sur John John en finale du Pipe créérait un gros malaise quand même ! Et puis ce serait la pire humiliation possible, pour JJF, mais surtout pour tout les hawaiiens ! C’est comme si les chinois battaient les américains au tournoi de basket des JO, aux USA… En gros, Gaby gagnera sans doute un jour Pipe, mais contre John John ça me paraît très peu probable… Attention je ne suis pas contre Medina (et je ne vois pas comment on peu l’être au niveau du surf), il aura amplement mérité son titre quand même ! Sacré régularité ! Pour ce qui est de JJF, je pense que s’il maintient le niveau qu’il a depuis Tahiti (qu’il aurait du gagner, au même titre que Trestles), il sera intouchable à Hawaii et gagnera Pipe. Et ce sera sans doute pareil pour le World Tour 2015, qui devrait enfin nous apporter la bataille tant attendue… VIVE LE SURF-CHAMPAGNE

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