Rappel des faits : c’est lors de l’avant-dernière étape du calendrier, le Rip Curl Search de San Francisco, que Kelly Slater peut enfin décrocher son onzième titre. Après avoir survolé les débats pendant toute la saison [1er à Snapper, 1er à Huntington, 1er à Teahupoo et 1er à Trestles], le Floridien n’a plus qu’à remporter sa série du round 3. Les casquettes estampillées « Kelly 11 » sont déjà prêtes à être déballées et en toute logique, le King s’exécute et remporte son heat face à Dan Ross dans les vagues glassy d’Ocean Beach. Devant un millier de spectateurs, Kelly Slater remporte son onzième titre mondial. Enfin, c’est alors ce que tout le monde croit. Nous sommes le 2 novembre 2011.
2 jours plus tard, incroyable retournement de situation : en lisant un commentaire posté sur Surfline, Kelly lui-même découvre qu’il n’est en fait pas encore champion du monde. C’est un dénommé Marc qui met en lumière la cocasse erreur de calcul de l’ASP. KS rend l’information publique en écrivant sur Twitter, non sans une pointe d’humour : « Je ne plaisante pas. Je n’ai pas encore remporté le titre mondial. Je dois encore remporter une autre série ! Rendez les tee-shirts et les casquettes ». Tout change alors dans le scénario : pour remporter VRAIMENT le titre, Kelly doit gagner sa série du round 4 face aux brésiliens Medina et Pupo. Dans la soirée du 4 novembre, l’ASP reconnaît officiellement son erreur de calculs et confirme l’annulation du onzième titre mondial de Kelly Slater.
Le 6 novembre, après 2 journées off, la compétition reprend et le dénouement peut enfin avoir lieu. On peut alors imaginer l’énorme pression ressentie par Kelly Slater et par Quiksilver, son sponsor de l’époque. Heureusement, le Floridien remporte sa série et reprend son trophée qu’on lui avait confisqué deux jours plus tôt. Cette fois, les sponsors et organisateurs peuvent balancer sereinement à la foule les casquettes et tee-shirts fabriqués pour l’occasion, même s’il n’en reste plus beaucoup… Des têtes tomberont par la suite à l’ASP et cet épisode reste, à ce jour, l’un des plus gros fiascos du surf de compétition.