Il ne reste plus qu’une journée à surfer pour conclure la saison WCT, et encore deux titres mondiaux à attribuer. Voilà le scénario des WSL finals dont la période d’attente a déjà commencée, et qui devraient se dérouler lundi ou mardi. Et quoi qu’on en pense, il y a plusieurs très bonnes raisons de vouloir y consacrer sa soirée…
/// Le suspens ///
Beaucoup ont critiqué ce format qui pourrait voir un surfeur ayant dominé tous les spots, toute l’année (coucou Medina !), privé de titre mondial par l’homme en forme de la journée. Mais avouez qu’en terme de suspens cette compétition sera inégalée. Que les meilleures conditions, que des surfeurs d’exception, et que des séries couperets jusqu’à ce que les titres mondiaux soit attribués.
On rappelle la règle rapido : le n°5 affronte le n°4, le gagnant affronte le n°3, puis le gagnant affronte le n°2, et enfin le gagnant affronte le n°1 pour déterminer le champion. A noter que ce dernier duel se joue au meilleur des 3 manches.
/// Le spot ///
Trestles, sorti du World Tour en 2017 pour laisser place au Surf Ranch (no comment), revient sur le devant de la scène de la plus belle des manières. Ce modèle absolu de pic droite-gauche est un temple du surf haute performance, et donnera l’occasion à chaque finaliste de montrer son talent. Surtout qu’avec une seule journée de compétition et un superbe swell prévu pour le début de semaine, les organisateurs auront l’embarras du choix et pourront décider s’ils veulent voir le titre décerné dans de gros murs de plus de 2m, ou du 1,50m où les compétiteurs multiplieront les manoeuvres radicales…
/// La diversité ///
Dans ces belles conditions chacun pourra s’exprimer, et bonne nouvelle, plusieurs styles de surf seront représentés. Pas de place pour le tube-riding certes, mais entre la grâce de Steph Gilmore, l’agressivité de Tatiana-Weston-Webb, la radicalité de Carissa Moore, la puissance de Conner Coffin, la vitesse de Filipe Toledo, ou la virtuosité d’Italo Ferreira, il y en aura pour tous les goûts. Et en saveur goofie et regular svp !
/// L’histoire ///
Que nous réserve cette journée inédite ? La première française ou brésilienne couronnée ? Le come-back du surf californien ? Le doublé de Ferreira ? Un troisième titre pour Medina ? Un cinquième pour Carissa ? Ou même un huitième pour Gilmore qui la verrait définitivement dépasser Layne Beachley ? Il faudra voir pour savoir…
/// L’horaire ///
Avec une compétition qui va se terminer en pleine nuit un soir de semaine, on pourrait mettre l’horaire du coté des points négatifs. Mais puisque nous avons décidé de nous concentrer sur le positif, remarquons qu’un call à 7h30 Pacific Time, ça nous fait une compétition qui peut démarrer à 17h heure française, pile poil pour l’afterwork. Et ça veut dire qu’on peut regarder ces finales avec un petit verre à la main, même si c’est lundi ou mardi. Et comme la compétition va commencer par Johanne Defay VS Stephanie Gilmore, voilà un match qu’on ne risque pas de rater !
/// La française ///
Elle ne part peut-être pas favorite, mais Johanne Defay est là, et elle aura sa chance. Sans pression puisqu’elle a déjà réussi sa saison, Johanne peut se concentrer sereinement sur son premier match, et ensuite advienne que pourra !
Enchainer les victoires face à Gilmore, Fitzgibbons, Weston-Webb et Moore serait un exploit inégalé dans l’histoire du surf français. Mais déjà, se dire qu’une possibilité existe c’est formidable. Après tout on n’a jamais vu un surfeur français en passe de remporter un titre mondial la toute dernière journée de l’année. Alors on sera tous avec Johanne, et interdiction d’aller se coucher tant qu’elle a encore des séries à surfer !