RIP CURL PRO BELLS BEACH (27 mars – 1er avril) – AUSTRALIE / WOMEN’S WT
Revoilà Carissa Moore installée dans un fauteuil qu’elle n’avait plus occupé depuis son sacre mondial en 2011 : celui de numéro 1 du Women’s World Tour. Une (pole) position retrouvée par l’Hawaiienne grâce à sa victoire, dans la nuit de dimanche à lundi (heure métropole française), au Rip Curl Pro Bells Beach. Une semaine après avoir ajouté une septième ligne à son palmarès sur le WWT en s’adjugeant le Drug Aware Margaret River Pro, mettant ainsi fin à plus d’un an et demi de disette, C-Moore n’avait clairement pas l’intention de patienter aussi longtemps avant d’y coucher la huitième.
Et comme lors du duel final à Margaret River, Tyler Wright a dû se résigner à jouer le mauvais rôle, celui de souffre-douleur et battue d’une finale que Moore a tuée en moins de cinq minutes (15,40-8,00). L’arme du crime : une onde dans le ton de celles proposées tout au long de la journée (1-1,5 m) et sur laquelle la surfeuse d’Honolulu déposait quatre turns précis avant de conclure sur un gros re-entry. La note tombait, logique : 9,57 et au moins autant de souci à se faire pour l’Australienne dans une série dramatiquement pauvre en vagues.
Impossible dans ces conditions pour « Ty » de refaire complètement son retard. Pire pour la lauréate du Roxy Pro Gold Coast, c’est finalement Carissa Moore qui enfonçait le clou à moins de trois minutes du buzzer en alignant les cut-backs pour scorer un 5,83 synonyme de combo pour Wright. Fair-play, la petite soeur d’Owen reconnaissait la supériorité de son adversaire en applaudissant la performance de son bourreau des deux derniers contests.
« Gagner à Bells était un rêve », exultait l’Hawaiienne de 20 ans, qui succède à Sally Fitzgibbons, victorieuse des deux dernières éditions. « Cette compétition est tellement prestigieuse et chargée d’histoire. Les gens qui ont gagné ici sont légendaires. C’est vraiment un sentiment spécial de faire désormais partie des vainqueurs. La finale face à Tyler n’a pas été facile. J’ai eu la chance de poster un gros score d’entrée mais je me méfiais d’elle et de sa puissance. C’est une concurrente féroce. Je savais que si les vagues arrivaient, elle serait dangereuse. Finalement, nous avons eu une longue pause dans le heat avant que ça ne reparte un peu sur la fin. Même s’il est encore tôt dans la saison, c’est génial de revenir dans la course au titre mondialaprès avoir connu une année de transition durant laquelle j’ai beaucoup appris sur moi-même. »
Délogée de la première place du WWT pour… 500 points, Tyler Wright a, elle, déjà hâte de poursuivre cette lutte serrée pour la couronne mondiale au TSB Bank NZ Surf Festival. Une quatrième levée de la saison sur laquelle les filles du Top 17 mettent immédiatement le cap (3 – 7 avril): « Félicitations à Carissa qui a vraiment déchiré toute la semaine, je vais essayer de faire mieux en Nouvelle-Zélande. Je suis déçue de perdre en finale bien sûr. J’ai bien surfé pendant toute la durée du contest et j’avais très envie de faire sonner la cloche. Les vagues en ont décidé autrement. »
Au classement, Moore (26500 points) et Wright (26000) ont déjà creusé un écart conséquent avec leurs deux poursuivantes australiennes, Sally Fitzgibbons (19700) et la championne du monde en titre, Steph Gilmore (18200), toutes les deux sorties en quarts à Bells et qui n’auront pas le droit à l’erreur à Taranaki. Éliminée au 4e tour, Pauline Ado rejoint Coco Ho (Haw) et Bianca Buitendag (AFS) à la 9e place (les dix premières se maintiennent dans l’élite), position partagée également avec Silvana Lima (Bré).
Vincent Martin
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