Voilà déjà 3 jours que le Billabong Rio Pro est suspendu faute de vagues sur le beach break brésilien, et même si une poussée de houle est attendue pour vendredi, certains commencent déjà à envisager le pire : une suspension de la compétition faute de vagues. Un scénario catastrophe pour les organisateurs et l’ASP, qui reste cependant relativement rare, puisqu’on ne recense qu’une annulation de ce type sur le WT masculin depuis le début des années 2000, lors du Figueira Pro au Portugal en 2002.
Malgré le caractère somme toute assez exceptionnel de ce cas de figure, l’ASP a tout de même rédigé un article spécial dans son Rulebook (l’article 117) concernant l’éventualité d’une annulation pour absence de vagues, qu’il convient de décrypter en ces temps de lay days prolongés.
3 cas de figure différents
A la lecture du rulebook de l’ASP, on constate que l’annulation d’une compétition WT faute de vagues impacterait les deux paramètres essentiels pour les membres de l’élite que sont les points et les prize money, selon trois cas de figure :
1. une annulation avant même le début de la compétition
2. une annulation au terme d’un round
3. une annulation en plein milieu d’un round.
1. S’il arrivait donc qu’une compétition soit annulée avant même que les surfeurs aient pu échauffer leurs dérives lors du 1er round, la conséquence serait des plus simples : l’intégralité des participants obtiendrait le nombre de points et le prize money correspondant à une 25ème place, c’est à dire 500 points et, si cela avait été le cas au Brésil, 8000 euros.
2. Si la compétition est annulée au terme d’un round, les surfeurs s’étant inclinés obtiendraient cette fois-ci les points et le prize money correspondant au round qui les a vus chuter, tandis que les surfeurs vainqueurs empocheraient ceux correspondant au round suivant. Dans le cas du Billabong Rio Pro, si la compétition ne devait pas reprendre, les surfeurs qualifiés pour le round 3 obtiendraient donc 1750 points et 9 500 euros, tandis que les perdants du round 1 ne récolteraient que 500 points et 8000 euros.
3. Enfin, si la compétition devait s’interrompre en plein milieu d’un round (cas de figure, enfin le plus complexe), l’impact sur les gains des surfeurs serait différente en fonction du type de round en question :
- Pour un round en man-on-man, tous les surfeurs prendraient les points de la 2e place, mais ceux qui ont déjà surfé et gagné prendraient le prize money le plus bas du tour suivant, tandis que ceux qui ont perdu ou pas encore surfé prendraient le prize money le plus bas du tour non-fini.
- Pour un round à 3 surfeurs (round 1 ou 4) tout le monde prendrait les points du 2e au tour suivant, mais les perdants ou ceux qui n’ont pas surfé prendraient le prize money du 2e au tour suivant, tandis que les gagnants prendraient le prize money du tour pour lequel ils se sont qualifiés (= round 3 ou quart de finale).
Par exemple, si la compétition avait dû s’arrêter au Brésil en plein milieu du round 1, l’intégralité des surfeurs aurait obtenu les points correspondant à une deuxième place lors du round 2 (c’est-à-dire 500 points). Cependant, ceux qui auraient déjà surfé et remporté leurs heats auraient empoché 9500 euros (prize money correspondant au round 3), tandis que les autres – même si ils n’avaient pas eu la possibilité de surfer – se seraient contentés de 8000 euros.
Prolongation de la waiting-period
Une dernière alternative existe dans les règles de l’ASP lorsque les vagues font défaut : celle d’une prolongation de la période d’attente.
Pour ce faire, l’ASP et la majorité des surfeurs doivent approuver la démarche et se mettre d’accord avec les organisateurs de l’événement concernant le paiement raisonnable des surfeurs pour les jours supplémentaires. Les membres de l’élite qui se verraient dans l’impossibilité de prolonger leur séjour pour la compétition recevraient alors les points et prize money correspondant au round qu’ils ont atteint.
Si tout a donc été prévu par l’ASP pour répondre à l’éventuelle annulation d’une épreuve pour manque de conditions suffisantes, il faut tout de même rappeler qu’une telle annulation serait un coup très dur pour les organisateurs, qu’il s’agisse des sponsors ou de la région qui accueille la compétition, et pour l’image du World Tour en général. Il ne nous reste donc plus qu’à croiser les doigts pour qu’une houle digne de ce nom permette au Billabong Rio Pro d’arriver à son terme avant dimanche soir prochain.
A suivre sur wctbrasil.com/rio13
ahahah ouai carrément ça se passe comment ?? en plus je suis pas mal là
Billabong a eu raison de privilégier Rio à J-Bay. C’est vrai il y a toukours eu de bien meilleur vagues au Brésil qu’en AFS…. Bobby Martinez a raison lorsqu’il parle d’un world tour version tennis.
sinon le rulebook ne prévoit pas le retrait de l’épreuve du calendrier pour la saison suivante?
» lASP et la majorité des surfeurs doivent approuver la démarche et se mettre daccord avec les organisateurs de lévénement concernant le paiement raisonnable des surfeurs pour les jours supplémentaires. » les pauvres, ils sont déjà payé à rien foutre à part surfer et en plus de ça, il faut les payer quand ils ne surfent pas…
Et sur fantasy surfer, ça se passe comment ?
Les « perdant du round 2 » signifie ce qui se retrouve au round 2 c’est a dire ce qui on perdu au 1er Round contrairement aux autres qui se retrouve directement au round 3
« si la compétition ne devait pas reprendre, les surfeurs qualifiés pour le round 3 obtiendraient donc 1750 points et 9 500 euros, tandis que les perdants du round 2 ne récolteraient que 500 points et 8000 euros. »
Ils seront tirés au sort, les « perdants du round 2 »?